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Espagne : la justice condamne les accusés du 11 mars à plusieurs milliers d'années en prison

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Publié le 31 octobre 2007
La justice espagnole a condamné à presque 40 000 années de prison, trois des huit suspects des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, attaque attribuée à Al-Qaida qui a entraîné la mort de 191 personnes et laissé 1 841 blessés.

Les hommes condamnés sont Othman El Gnaoui, un responsable de la cellule terroriste, Jamal Zougam, auteur de l'une des explosions et José Emilio Suárez Trashorras, informateur de la police espagnole et fournisseur des explosifs. La Audiencia Nacional de España a condamné les deux premiers à 40 000 années de prisons, tandis que Suárez Trashorras a été condamné à 35 000 années puisqu'on a pris en compte son « anomalie psychique ».

Toutefois, la décision surprend parce que le tribunal a décidé également d'acquitter Rabei Osman, dit « El Egipcio » (« L'Egyptien »), accusé d'être le cerveau de l'attentat. Youssef Belhadj, pour lequel l'accusation demandait 39 000 ans de prison, en raison de son rôle de cerveau de l'attentat ainsi que de porte-parole principal du réseau terroriste Al-Qaida en Europe, a été condamné à douze ans en prison pour son rôle dans Al-Qaida. Il en fut de même pour Abdelmajid Bouchar, condamné à quinze ans de prison ; accusé d'être impliqué dans l'attentat, ses empreintes digitales furent trouvées dans une maison où furent fabriqués les explosifs.

Le marocain Hassan Al-Haski, suspecté d'être l'un des cerveaux derrière l'attentat, a été condamné à quinze ans de prison. Finalement, le dernier suspect principal et informateur de la police, Rafa Zouhier, qui aurait participé à la livraison des explosifs, a été condamné à dix ans de prison.

Le tribunal a décidé d'acquitter Antonio et Carmen Toro, personnes connues de Trashorras, ainsi que d'autres accusés : Emilio Llano, Mohamed Moussante, Javier González Díaz et Iván Granados.

Le président du Conseil espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a approuvé la décision du tribunal et l'a félicité pour son travail. Toutefois, le leader de l'opposition, Mariano Rajoy, a dit que le verdict ne ferme pas le dossier, puisque « certains accusés, instigateurs ou cerveaux, dans les termes utilisés par le tribunal, n'ont pas été condamnés comme tels ».

Le 24 mars 2004, dix bombes avaient explosé dans quatre trains pleins d'employés et d'étudiants se dirigeant à la gare d'Atocha, au centre-ville de Madrid, laissant 191 morts et 1 841 blessés.

Le tribunal a vu passer 309 témoins et 71 experts pendant le procès, clos aujourd'hui.



Sources