Corée du Sud : arrestation du président Yoon Suk-yeol

Source : Assemblée nationale de la Corée du Sud.
Publié le 18 janvier 2025
Le mercredi 15 janvier 2025, le président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol a été arrêté dans sa villa après un assaut de la police alors qu’il est visé par une procédure de destitution et est accusé de « sédition » suite à l'instauration de la loi martiale.
Assaut de la police
[modifier | modifier le wikicode]La mission des policiers a été rendue plus difficile par le président sud-coréen. Les forces de l'ordre ont du utiliser des échelles pour accéder à sa villa située sur une colline dans la ville de Séoul, protégée par des fils barbelés.
Les policiers ont du faire face à des milliers de partisans de Yoon Suk-yeol venus pour protéger la villa en créant une muraille humaine et en provoquant des tensions. Un jeune homme de 30 ans dit être venu avec d’autres personnes pour « sauver le président ».
Les partisans du président étaient face à ses opposants qui soutenaient les policiers en surnommant le président de « monstre ».
En raison des risques que présentaient la situation, le président a pris la décision de se rendre afin d’éviter « un bain de sang » entre les policiers et le service de sécurité présidentiel. Il s'agit de la première fois qu’un président en exercice est arrêté en Corée du Sud.
Environ 4 000 membres des forces de l'ordre ont été engagés dans l’intervention, dont certains sont issus d’unités spéciales pour faire face aux milliers de partisans du président et de son service de sécurité déterminé à le protéger.
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Pour éviter un incident malheureux et violent, j’ai décidé de me présenter devant le CIO, même si je pense que l’enquête est illégale | ![]() |
— Yoon Suk-yeol, président de la Corée du Sud |
Emprisonnement du président à Séoul
[modifier | modifier le wikicode]Après son arrestation, les forces de l’ordre l’ont emmené au bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités à Gwacheon et a été placé en garde à vue pour 48 heures dans l’attente d’un verdict concernant sa possible mise en examen.
En cas de mise en examen, il pourrait être condamné pour « rébellion », un crime passible la peine de mort.
Voir aussi
[modifier | modifier le wikicode]- 28 décembre 2024 : Corée du Sud : destitution du président par intérim Han Duck-soo
- 14 décembre 2024 : Corée du Sud : le parlement vote la destitution du président Yoon Suk-yeol
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – « «C’est un jour historique» : comment une centaine d’agents a mis la main sur le président Yoon qui défie la justice en Corée du Sud ». Le Figaro, 15 janvier 2025.
- ((fr)) – « Le président sud-coréen se rend pour éviter un « bain de sang » au terme d’une intervention musclée ». Le Monde, 15 janvier 2025.