Corée du Sud : Shim Suk-hee accuse son ancien entraîneur d'agression sexuelle

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Shim Suk-hee sur un podium, un bras levé en signe de victoire.
Shim Suk-hee aux Jeux olympiques de 2014.

Publié le 21 janvier 2019
En janvier 2018, la patineuse de vitesse sur piste courte Shim Suk-hee, deux fois championne olympique, quittait l'équipe nationale sud-coréenne en accusant son entraîneur, Cho Jae-beom, de la frapper au point de provoquer un traumatisme crânien, gâchant ses chances aux Jeux olympiques de 2018.

L'entraîneur est immédiatement renvoyé de l'équipe de Corée du Sud et travaille quelques semaines pour l'équipe nationale chinoise avant d'être rapatrié pour son procès. Au procès, Shim justifie son départ en catastrophe de l'équipe nationale : « il m'a donné des coups de pied et de poing si forts, surtout à la tête, que je me suis même dit, Je pourrais vraiment mourir ». Cho admet avoir frappé ses patineurs, estimant que cela les motive. En septembre 2018, il est condamné à dix mois de prison ferme pour maltraitance sur cinq de ses patineurs, dont Shim, de 2011 à 2018. La procédure d'appel est en cours.

En janvier 2019, Shim Suk-hee accuse Cho Jae-beom de lui avoir fait subir des violences sexuelles depuis qu'elle a dix-sept ans. Une association est fondée pour la soutenir ; cette association, Solidarité pour les jeunes patineurs, affirme que deux autres victimes prévoient de témoigner contre Cho dans les semaines à venir.

Cho nie les allégations de violences sexuelles. Une pétition, signée par plus de 260 000 Coréens, appelle à rallonger sa peine de prison.

Le président sud-coréen Moon Jae-in affirme en conférence de presse que « cela expose les dessous humiliants de notre image glorieuse d'empire du sport ».

Sources[modifier | modifier le wikicode]