Conflit israélo-arabe : la paix peut être conclue en six mois, selon Mahmoud Abbas

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Carte de la Cisjordanie

Publié le 17 décembre 2009
Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a proposé à Israël de geler totalement la colonisation pour un délai de six mois et affirme que cette période est suffisante pour s'entendre sur le règlement du conflit israélo-arabe, a rapporté mercredi le quotidien israélien Haaretz.

« Pendant les deux dernières semaines, je me suis entretenu au téléphone à deux reprises avec le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et lui ai proposé de geler totalement la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, pour un délai de six mois. Durant ce temps, nous pourrions nous remettre à la table des négociations et même achever les pourparlers sur le statut définitif. Je n'ai pas encore reçu de réponse », a déclaré M. Abbas dans une interview accordée au quotidien.

En outre, le chef de l'Autorité palestinienne a rappelé que le gel de la colonisation en Cisjordanie n'était pas seulement une exigence du peuple palestinien, mais aussi une obligation d'Israël, stipulée par la feuille de route interdisant les implantations tous types confondus, y compris sous le prétexte de la « croissance naturelle » des colonies. D'après lui, la partie israélienne n'a tenu aucun engagement prescrit par ce document, considéré comme une base du règlement du conflit israélo-palestinien.

« Nous devions mettre fin à la terreur et aux provocations et reconnaître Israël en tant qu'État. Venez voir ce qui a été fait : la sécurité en Cisjordanie est parfaite », a indiqué l'homme politique.

« Quelles démarches Tel Aviv a entreprises ? Les Israéliens n'ont tenu aucun engagement stipulé par la feuille de route. Vous avez enlevé quelques points de passage, mais il en reste encore 640. Quotidiennement, des Palestiniens se font arrêter, et leurs maisons sont détruites », a-t-il ajouté.

Le leader palestinien a confirmé que, malgré la suspension du processus de paix, l'Autorité palestinienne maintenait des contacts permanents avec Israël en matière d'économie et de sécurité.

En 2007, à Annapolis, aux États-Unis, après sept ans d'interruption des pourparlers sur le règlement du conflit israélo-arabe, Mahmoud Abbas et Ehud Olmert, Premier ministre israélien à l'époque, ont convenu de se remettre à la table des négociations. Un an plus tard, le dialogue de paix a de nouveau été interrompu avec la Guerre de Gaza de 2008-2009. La partie palestinienne refuse de se remettre à la table des négociations sans que l'État hébreu ne gèle la colonisation sur les territoires palestiniens et reconnaisse les frontières de 1976 en tant que ligne de délimitation du futur État palestinien.

Fin novembre, Israël a fait, au nom du processus de paix, un pas vers les Palestiniens et décrété un moratoire sur la construction de colonies juives. Toutefois, cette initiative de Tel Aviv n'a pas satisfait les Palestiniens, car le moratoire ne s'étend pas au territoire de Jérusalem-Est.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Conflit arabo-israélien: la paix peut être conclue en six mois (Abbas) » datée du 16 décembre 2009.

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