Canada : le gouvernement canadien présente son plan de réduction des émissions de GES d'ici 2030
Publié le 13 décembre 2020
Le gouvernement canadien a déposé son « plan climatique renforcé ». L'objectif annoncé est d'atteindre et même de dépasser les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) que le gouvernement précédent du premier ministre conservateur Stephen Harper avait présentées en 2015 dans la foulée de l'Accord de Paris. La nouvelle cible du gouvernement du premier ministre Justin Trudeau prévoit des réductions de GES se situant entre 32 et 40 % d'ici 2030, par rapport aux émissions de GES du Canada en 2005. Cette cible est supérieure à celle du gouvernement Harper de 2015, qui était de 30 % de diminution des GES pour la même période. L'objectif du gouvernement canadien est de devenir carboneutre en 2050. Notons cependant que le Canada est loin de rencontrer les objectifs qu'il s'était fixés en 2005. Les dernières données publiées indiquant qu'entre 2005 et 2018, les émissions canadiennes de GES n'avaient diminuées que de 0,1 %.
Afin d'atteindre ce nouvel objectif, le gouvernement Trudeau impose depuis 2019 une taxe fédérale qui tarifie les émissions de carbone et qui permet d’appliquer le principe de pollueur-payeur. Cette tarification devrait atteindre 50 dollars la tonne en 2022. Après cette date, le plan propose d'accélérer la hausse de la tarification de cette taxe d'un montant de 15 dollars par année, pour atteindre un tarif de 170 dollars la tonne en 2030. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, précise toutefois que la mise en vigueur de ce plan est tributaire de la réélection de son gouvernement, élection qui devrait avoir lieu d'ici 2022. En lien avec ce nouveau plan, l'adoption du projet de loi C-12 qui fixe les cibles canadiennes de réduction des GES est assurée. En effet, le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole, a confirmé qu'il appuierait le projet de loi, son parti partageant aussi l'objectif de carboneutralité du Canada d'ici 2050.
Cette proposition du gouvernement fédéral fera l'objet de discussions avec les gouvernements des provinces canadiennes. De fait, en 2019, la ministre fédérale de l'environnement de l'époque, Catherine McKenna, avait mentionné que le montant de la taxe serait d'abord établi en concertation avec ces dernières. Cette taxe fédérale ne s'applique que dans les provinces et territoires canadiens qui n'ont pas mis en vigueur de plan pour la réduction des GES, le Québec en étant exclu parce qu'il a lui-même implanté des mesures pour réduire ses émissions.
Pour réaliser ce plan, le gouvernement fédéral entend investir 15 milliards de dollars. Parmi les efforts qu'il entend mettre en place, notons plusieurs mesures : réduction du gaspillage de l'énergie, dont le coût est évalué à 6 milliards de dollars ; amélioration de l'offre de transport en commun ; utilisation accrue d'électricité propre ; assainissement de l'environnement ; plantation d'arbres.
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Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – Alexandre Shields et Boris Proulx, « Ottawa ambitionne de dépasser les cibles de l’Accord de Paris ». Le Devoir, 12 décembre 2020.
- ((fr)) – Mélanie Marquis, « Plan fédéral sur le climat - Vers une augmentation du tarif sur le carbone ». La Presse (Montréal), 11 décembre 2020.
- ((fr)) – François Messier et Anaïs Brasier, « Ottawa présente un plan climatique renforcé assorti d'investissements de 15 G$ ». Radio-Canada, 11 décembre 2020.
- 13 décembre 2020
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