Cameroun : libération de 5 000 otages de Boko Haram

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Publié le 17 mars 2017
5 000 otages de Boko Haram ont été libérés au Cameroun au terme d'une opération militaire qualifiée d'« inédite », selon l'annonce du gouvernement camerounais ce mercredi. Les otages étaient détenus par la secte islamiste dans des villages.

L'opération a duré une dizaine de jours et a été menée par des forces ouest-africaines, à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria.

Plus de 60 terroristes tués

Les otages sont surtout des femmes, des enfants et des personnes âgées, selon Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais des Communications. Il ajoute que l'opération s'est soldée par la mort de « plus de 60 terroristes ». « Les otages libérés - en majorité des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge - ont été conduits au camp des déplacés de Banki en territoire nigérian, via le Cameroun », précise encore le ministre. Des Camerounais pourraient faire partie des civils libérés, a-t-il enfin confié.

Boko Haram perd du terrain

Boko Haram, qui a lancé en 2009, dans le nord-est du Nigeria, une insurrection armée visant à établir un califat dans la région du lac Tchad, faisant des milliers de morts, a subi de nombreux revers ces derniers temps.

Lors de l'opération menée dans les monts Mandara du 26 février au 7 mars, 21 de ses membres présumés ont été arrêtés, sans qu'aucun soldat camerounais ne soit tué, selon le ministre. L'opération a aussi causé la destruction d'un dépôt de carburant et permis de récupérer des armes, des motos, une cinquantaine de bicyclettes et divers « objets de propagande ».

L'association des armées du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad a permis de repousser le groupe djihadiste. Boko Haram a ainsi perdu la majeure partie des territoires qu'il contrôlait. Le groupe terroriste mène cependant encore des attaques meurtrières dans la région.

Il retient également toujours environ 200 lycéennes parmi les 276 qu'il avait capturées en 2014 à Chibok, un village. Le groupe ne rechigne d'ailleurs pas à prendre des femmes comme kamikazes, à mesure que ses combattants sont tués ou emprisonnés.


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