Burundi : des taxes farfelues en réponse à la suspension des aides européennes

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Publié le 7 novembre 2016
La crise politique actuelle qui a débuté l'année dernière a fait atteindre un niveau record de récession de -7,4 % pour l'économie burundaise en 2015 alors même que le pays évoluait à plus de 4 % annuel de croissance chaque année depuis la fin de guerre civile. L'économie exsangue doit également faire face à l'arrêt des aides internationales et notamment celles en provenance de l'Union européenne. Cette dernière méfiante à la fois quant au respect des droits de l'Homme par le pouvoir et par le niveau de corruption atteint ces derniers mois, a décidé de suspendre ses aides. Au cas par cas, elle a toutefois proposé de les verser directement : par exemple en payant elle même les soldats burundais de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) ce qui a été refusé par le pouvoir de Pierre Nkurunziza.

Depuis, une série de taxes plus ou moins désordonnées s'abat sur les burundais. À titre d'exemple :

  • un cahier de ménage doit être acheté et détenu par chaque habitant de Bujumbura ; à défaut l'individu peut être considéré comme rebelle. Le cahier coûte 2 000 francs soit 1,40 euros (dans un pays où le revenu moyen mensuel avoisine 20 euros) ;
  • chaque conducteur de taxi vélo doit posséder un gilet d'une valeur de 13 500 francs (soit plus de 7 euros) ;
  • Révérien Ndikuriyo, le Président du Sénat, a récemment annoncé que le salaire des enseignants pourrait rapidement devenir une charge communal.

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Sources[modifier | modifier le wikicode]

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7 novembre 2016

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