Biélorussie : une militante des droits de l'homme se donne la mort

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Publié le 9 mars 2009
Une militante des droits de l'homme a mis fin à ses jours à Soligorsk, au sud de Minsk, après avoir été condamnée à deux ans et demi de restriction de liberté pour fausse dénonciation de violences policières.

Iana Poliakova, 36 ans, a été retrouvée pendue dans son appartement dans la nuit du 6 au 7 mars, mais son suicide n'a été annoncé que lundi à Minsk lors de l'Assemblée des organisations et des initiatives non gouvernementales.

Le 3 mars dernier, le tribunal du district de Soligorsk a condamné Iana Poliakova à une peine de deux ans et demi de restriction de liberté assortie d'un million de roubles biélorusses (274 euros) de préjudice moral pour le compte d'un îlotier en retraite qu'elle avait accusé de l'avoir passée à tabac.

Mme Poliakova faisait partie de l'équipe d'Olga Kozoulina, candidate à la députation aux dernières élections législatives et fille de l'opposant Alexandre Kozouline tout juste sorti de prison. Ses activités d'opposante lui ont valu plusieurs arrestations.

« Cette condamnation a été un choc pour Iana, raconte l'opposant Valeri Chtchoukine interrogé par RIA Novosti. Lorsqu'on m'a mis en prison pour la première fois, ma femme se gênait de sortir en ville, puisqu'elle se croyait déshonorée. Iana semble avoir éprouvé la même chose. Elle a constaté sa propre impuissance et son incapacité à résister face aux persécutions. J'ai assisté à plus d'un procès, mais son procès à elle a été une véritable farce ».

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Biélorussie : une militante des droits de l'homme se donne la mort » datée du 9 mars 2009.

Sources