Beyrouth : sept morts lors d'une manifestation

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Le lieu où les affrontements se sont achevés

Publié le 18 octobre 2021
Au jeudi 14 octobre, dans le centre de la capitale libanaise de Beyrouth, une manifestation a débouché sur des violences meurtrières.

La manifestation avait été organisée par les deux mouvements Hezbollah et Amal, pour exiger le licenciement du juge Tarek Bitar. Celui-ci a été chargé de l'enquête sur les explosions au port de l'année dernière. Dans le secteur de Tayouné, des francs-tireurs postés sur les toits des immeubles environnants ont commencé à tirer le feu sur les manifestants armés (les militants du Hezbollah visés avaient des armes, y compris armes lourdes). Selon les messages officiels, 7 personnes ont alors été tuées (quatre membres ou sympathisants du Hezbollah et trois membres ou sympathisants du Amal), dont six manifestants et une femme de 24 ans. Il y a aussi 30 blessés.

Les assaillants sont toujours inconnus, mais Hezbollah et Amal accusent la formation chrétienne des Forces libanaises d'être responsable. Celle-ci démentit et réclame une enquête officielle. Samir Geagea, le chef des Forces libanaises, a condamné les affrontements.

Le lieu de l'incident est non loin du Palais de justice, où une masse de plusieurs centaines de manifestants s'était rassemblée. Le secteur de Tayouné était une première ligne pendant la guerre du Liban de 1975-1990.

Après les violences, l'armée libanaise est entrée en action et a fait neuf arrestations.

Au vendredi, une journée de deuil national a été décrété et les victimes mortes ont été inhumées.

Les habitants de Beyrouth craignent une nouvelle guerre civile.

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