Belgique : un accord a été trouvé pour la formation d'un gouvernement

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Yves Leterme, futur Premier ministre.

Publié le 18 mars 2008
Les différents partis politiques de Belgique ont annoncé être parvenus à un accord pour former un gouvernement national, mettant ainsi fin à neuf mois de crise liée à la question de l'unité du pays. Yves Leterme, actuel vice-Premier ministre chrétien-démocrate flamand et principal artisan des négociations, a abouti à une coalition formée de cinq partis différents et devrait devenir jeudi prochain le nouveau Premier ministre.

Les négociations entre les principaux partis politiques nationaux avaient repris le 15 janvier dernier ; ils avaient jusqu'au 23 mars pour se mettre d'accord sur une équipe gouvernementale.

Un accord jugé équilibré

Le texte qui a été négocié ces dernier jours définit les grandes lignes du programme politique d'une équipe gouvernementale, plus de neuf mois après les élections législatives. Ce programme a, en particulier, reçu l'accord du Parti socialiste, comme le confirme Elio Di Rupo qui attend « plus de pouvoir d'achat et de solidarité » grâce à des efforts sur les bas salaires, les retraites et certaines allocations sociales. Il a également été qualifié d'« équilibré » à la fois par Yves Leterme, par l'actuel ministre des Finances Didier Reynders, et par la présidente des centristes francophones, Joëlle Milquet.

Cet accord ne mentionne toutefois pas les revendications flamandes pour une plus grande autonomie des régions, source principale de la crise de confiance avec les francophones du pays qui souhaitent majoritairement que l'État central continue à jouer un rôle majeur dans l'organisation du pays.

Faible popularité pour le nouveau Premier ministre

Si les ministres de ce nouveau gouvernement ne sont pas encore nommés, les noms des élus ne devraient pas, selon les médias belges, être très différents de ceux faisant partie du cabinet "intérimaire" qui gère le pays depuis décembre. Le seul changement attendu étant l'absence du libéral flamand Guy Verhofstadt, Premier ministre sortant, qui a déclaré vouloir prendre une « année sabbatique » après neuf années à la tête du gouvernement et avant une candidature possible aux élections européennes de juin 2009.

De son côté, Yves Leterme est au plus bas dans les différents sondages. En particulier, selon une étude publiée lundi, seuls 10 % des francophones, qui voient en lui le champion de la Flandre autonome, lui "font confiance" en tant que Premier ministre. D'aspect austère et sérieux, il a, dans le passé, multiplié les provocations telles que ses déclarations sur « l'incapacité intellectuelle » des francophones à apprendre le néerlandais, ou sa confusion entre l'hymne national belge et la Marseillaise.

Enfin, il a récemment connu d'importants problèmes de santé, en particulier une hospitalisation d'urgence en février pour une hémorragie interne et une pneumonie qui, selon lui, auraient pu lui être fatales. Son propre parti, le CDV, ne lui offre d'ailleurs son soutien que jusqu'à la mi-juillet, à la condition que, d'ici là, il arrive à mettre sur pied un accord de réforme en profondeur des institutions belges.

Sources