Allemagne : le gouvernement Merkel perd sa majorité lors d'une élection régionale

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Localisation de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne
Angela Merkel, en 2008

Publié le 9 mai 2010
Un peu plus de la moitié des Allemands habitant la Rhénanie-du-Nord-Westphalie[1] ont voté aujourd'hui afin de déterminer la composition du Parlement du Land, où se situent des villes comme Cologne, Bonn ou Düsseldorf, ainsi que la vieille région industrielle de la Ruhr et compte 18 millions d'habitants.

L'actuelle coalition de centre-droit au pouvoir depuis 2005, composée des conservateurs de la CDU et de leurs alliés libéraux du FDP devaient en effet remporter ce scrutin pour conserver la majorité au Bundesrat, la chambre haute du Parlement. Mais à la suite de cette élection régionale, ils seront à présent en minorité. La chancelière fédérale Angela Merkel sera donc obligé de marchander avec l'opposition pour faire passer la plupart de son programme, notamment une réduction des impôts censée doper l'économie et à laquelle les sociaux-démocrates (SPD) de centre-gauche s'opposent.

La chancelière s'était par ailleurs engagée samedi à défendre la stabilité de l'euro et à combattre la spéculation financière, mais sur la question grecque, une majorité d'Allemands restent opposés à une aide financière à Athènes, et Mme Merkel a tardé à annoncer sa position. Le Parlement a finalement approuvé l'octroi d'un prêt jusqu'à 22,4 milliards d'euros sur trois ans dans le cadre de l'aide triennale à la Grèce de 110 milliards d'euros accordée par les 15 autres pays de la zone euro confirmé aujourd'hui à l'issue d'une session extraordinaire du conseil d'administration du FMI.

Le vice-chancelier et chef du FDP Guido Westerwelle a, quant à lui, déclaré : « Il ne faut pas tourner autour du pot, nous avons raté notre objectif. C'est un coup de semonce pour les partis au gouvernement ». Le Tagesspiegel am Sonntag pronostiquait d'ailleurs avant même l'issue du scrutin qu'« aucun des grands projets que les conservateurs et le FDP ont inscrit dans leur contrat de coalition il y a sept mois ne va survivre à ce dimanche » et pour le quotidien de gauche Tageszeitung, ce résultat est « le début de la fin » de la coalition. Pour Sigmar Gabriel, le président du SPD, « c'est un bon jour pour l'Allemagne, parce que tous les sondages montrent que les gens voulaient donner un coup d'arrêt à la politique du gouvernement », alors qu'avec 34 % des voix, le parti atteint néanmoins son score le plus bas dans ce Land depuis 50 ans.

Notes

Sources


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