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Afrique du Sud : la crainte des orpailleurs bloqués dans une mine

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Un orpailleur à Madagascar.
Source : Lebelot.

Publié le 19 janvier 2025
Depuis novembre, des centaines de mineurs sont bloqués sous terre dans une mine de Stilfontein. Les autorités sud-africaines ont pris la décision de piéger les victimes et d’empêcher l’accès à l'alimentation, mais la justice du pays à ordonner de reprendre les sauvetages.

Le jeudi 16 janvier, les opérations de sauvetage ont pris fin avec un bilan de 246 survivants et 78 décès. Actuellement, les autorités ne sortent plus que des personnes décédées.

Situation des victimes

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Les mineurs quittent la mine progressivement par groupe, mais il y avait encore beaucoup de personnes sous terre. Après leur sauvetage par les secours, ils retrouvent des personnes au teint très pâle, des vêtements déchirés et sales et ils sont aveuglés par le soleil.

Le gouvernement sud-africain refusait de leur venir en aide, déclarant que les personnes piégées étaient des orpailleurs illégaux et les considérant comme des « criminels ».

Depuis ce lundi, 246 personnes ont été sortis, mais aussi 78 corps ont été remontés. Selon le porte-parole de la société civile, Mzukisi Jam, les secours interviennent « trop tard » et constate un « massacre qui aurait pu être évité ».

Selon une journaliste française présente sur place, elle indique que d’après certains mineurs libérés avec qui elle a eu la possibilité de discuter, elle a reçu « plusieurs témoignages de cannibalisme », mais elle reste prudente, car elle estime que ce genre de situation est toujours difficile à prouver.

Opération de sauvetage

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Les policiers participent au sauvetage en aidant les victimes à rejoindre les ambulances pour se rendre à l’hôpital.

Les secours utilisent une cage attachée à un camion pour faire remonter des petits groupes de personnes. A l’hôpital, les médecins constatent des victimes dans un état de santé déplorable, déshydratées et affamées.

Certains des mineurs ont tenté par leur propres moyens de se libérer de la mine en grimpant pendant plusieurs jours la paroi, dont beaucoup ont fait des chutes ou sont morts en chemin.

Position des autorités sud-africaines

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Le gouvernement doit faire face à de nombreuses critiques de la part de leur population qui se dit choquer de la situation.

Une ministre estime que les victimes pouvaient sortir de la mine, car elle avance que l’entrée n’était pas bloqué et que les autorités ont fournit « de la nourriture, de l’eau et des produits de première nécessité ».

Parmi les personnes arrêtées, neuf mineurs illégaux ont été hospitalisés parce qu’ils avaient besoin de soins médicaux supplémentaires. Ils sont gardés par la police à l’hôpital. Seuls deux des cadavres ont été identifiés jusqu’à présent car la majorité d’entre eux n’ont pas de papiers. Pour certains, ce sont des corps décomposés qui ont été retrouvés, principalement des ossements.

— Athlenda Mathe, porte-parole de la police nationale


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