Afghanistan : pour le second otage français l'ultimatum se termine demain

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Publié le 5 mai 2007
Les Talibans détiennent toujours Eric Damfreville, un travailleur humanitaire de l'organisation non-gouvernementale Terre d'Enfance et ses accompagnateurs afghans nommés Hashim, Rasul et Azrat. Ils avaient donné un ultimatum à la France afin qu'elle retire ses soldats du pays qui aurait dû expirer aujourd'hui même mais d'après leur porte-parole, Yousuf Ahmadi a annoncé que les ravisseurs connaissaient la situation politique actuelle en France et comprenaient que les Français s'intéressent plus à l'élection présidentielle qu'au sort de cet homme. Par conséquent a rajouté le porte-parole, l'ultimatum a été repoussé à demain soir 18H00 UTC, c'est à dire à 20H00 heure française lorsque les résultats de l'élection présidentielle seront donnés.
Il a alors démenti les affirmations du ministère des affaires étrangères français puisqu'il a affirmé que « Le gouvernement français et le gouvernement afghan n'ont, non seulement, pas accepté nos demandes, mais ils n'ont même pas essayé de nous contacter », le gouvernement afghan est invoqué car si les forces françaises ne se retirent pas du pays, les Talibans acceptent un échange avec des prisonniers détenus par le gouvernement en place, ce dernier refusant catégoriquement puisqu'il doit rester très ferme face aux Talibans. Pour autant, le Quai d'Orsay a réaffirmé que « tous les contacts utiles et possibles » sont actuellement pris avant de rajouté que ce genre d'affaire nécessité beaucoup de discrétion pour être mennée à bien.

Il faut préciser que les Talibans peuvent hésiter à exécuter ou non l'humanitaire français, hésitation qui ne se manifestera pas pour ses accompagnateurs afghans, puisque la France n'est pas engagée en Irak et s'est toujours opposée à cette guerre et les troupes françaises restent stationnées à Kaboul, loin des combats du sud du pays. Interrogé sur la question, le porte-parole indique que le sort de l'otage français est du resort du Conseil supérieur présidé par le chef des Talibans, le mollah Mohammad Omar qui prendra la décision finale et que « la politique du mouvement taliban à l'égard des otages étrangers est claire : si nos demandes ne sont pas satisfaites, nous agirons sur la base de la politique que nous avons appliquée aux étrangers jusqu'à maintenant » et en 2006, cinq otages étrangers sur sept ont été tué.

Sources