États-Unis : la date du 2 août approche sans qu'un accord ait été trouvé

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Le Capitole des États-Unis, abritant le Congrès des États-Unis

Publié le 19 juillet 2011

Alors que la date du 2 août approche, date à laquelle le plafond de la dette sera atteint, aucun accord n'a encore été conclu entre les démocrates, majoritaires au Sénat, et les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants. Sans accord, les États-Unis se retrouveraient en défaut de paiement, ce qui serait une énorme catastrophe financière.


Le plafond de la dette américaine, fixé à 14 294 milliards de dollars, risquait d'être atteint dès le 16 mai dernier. Grâce à diverses manœuvres fiscales, la limite imposée par les parlementaires ne devrait être atteinte qu'au 2 août, soit dans deux semaines. Et actuellement, aucun accord n'a été trouvé entre l'administration Obama, démocrate, et les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants.
Les démocrates proposaient réductions des dépenses et hausses des impôts, cette dernière proposition est catégoriquement rejetée par les républicains.

Le plan radical des républicains

Le texte proposé et voté par la Chambre intitulé « Réduire, plafonner, équilibrer », proposait donc des réductions draconiennes des dépenses, mais aussi de « plafonner » les dépenses à 18% du PIB et d'« équilibrer » le budget. Cependant, la Maison Blanche a prévenu, Barack Obama apposera son véto, et le texte sera rejeté par le Sénat à majorité démocrate.

Des élus républicains et démocrates réfléchissent à un « plan B »

C'est pourquoi des élus du Sénat, républicains et démocrates, réfléchissent donc à un « plan B ». Celui-ci accorderait au président le pouvoir d'augmenter en trois fois le plafond de la dette de 2 500 milliards de dollars d'ici l'année prochaine. Cependant, seul lui aurait la responsabilité du relèvement du plafond de la dette. De plus, pourrait être inscrit dans ce plan des réductions de dépenses de 1 500 milliards de dollars. Les deux camps seraient d'accord sur ces points, bien que le « Tea Party », ultra-conservateur, condamne ce plan de repli.

Toutefois, rien n'est encore conclu.

Barack Obama, à gauche, et Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor.

Quels seraient les conséquences à l'international si les États-Unis se trouvaient en défaut de paiement ?

Si jamais aucun accord ne serait conclu, les conséquences seraient déplorable, que ce soit aux États-Unis que dans le reste du monde. Christine Lagarde, directrice générale du FMI nouvellement nommée, s'est exprimée sur le sujet, le 10 juillet dernier, en prévoyant « des hausses de taux d'intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les États-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble ».
Ce qui signifierait que les fonctionnaires américains ne seraient plus payés, et que de nombreuses aides sociales ne seraient plus versées. Les conséquences sur l'économie mondiale seraient elles aussi importantes. Christine Rifflart, économiste spécialiste des États-Unis à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), affirma au Monde que « ce serait plus important que la chute de Lehman Brothers, ce serait une crise cataclysmique », ajoutant que « les bons du Trésor américain représentant ce qu'il y a de plus sûr sur les marchés, un défaut de paiement toucherait aux fondements de l'économie mondiale ». Celle-ci déclara que ce serait un scénario « suicidaire » et « inenvisageable ».

C'est pourquoi le secrétaire au Trésor Timothy Geithner assura : « Le Congrès va bien évidemment voter un relèvement du plafond de la dette à temps pour que nous évitions un défaut de paiement ».

Sources