États-Unis : Barack Obama devrait revoir ses ambitions dans son discours sur l'état de l'Union

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Barack Obama

Publié le 26 janvier 2010
Le président américain Barack Obama entame sa deuxième année au pouvoir, alors qu'une élection partielle lui a fait perdre mardi dernier la « super-majorité » de 60 sièges dont bénéficiait le parti démocrate au Sénat. L'élection du républicain Scott Brown au poste de sénateur occupé pendant près d'un demi-siècle par le défunt Ted Kennedy a changé la donne politique. Le parti démocrate a notamment perdu au Sénat la majorité qui permettait d'éviter une obstruction des républicains, remettant en cause l'adoption de la réforme de l'assurance-maladie.

À la Maison Blanche, l'entourage du président explique comprendre le message envoyé par l'électorat. Le conseiller politique David Axelrod fait valoir que le président a dû adopter des « mesures impopulaires pour faire face à une crise économique dépassant les pires prévisions », avant d'ajouter que « M. Obama avait été averti que sa popularité s'en ressentirait ». « Je lui ai dit il y a un an : « Monsieur le Président, votre côte de popularité sera bien pire dans un an quelle ne l'est aujourd'hui, parce que vous ne pouvez pas gérer le pays avec telle économie sans beaucoup de mécontentement » », a-t-il affirmé à la chaîne de télévision ABC, indiquant qu'il n'avait « aucun regret » et qu'« à [s]on avis, l'histoire jugera que le président Obama a tout simplement assumé ses responsabilités ».

De leur côté, les Républicains n'en démordent pas. À leur yeux, la victoire du sénateur Brown dans le Massachusetts, État à majorité démocrate, démontre que « le public rejette farouchement les politiques du président, notamment ses efforts pour faire adopter la réforme de l'assurance-maladie par le Congrès ». Aussi Mitch McConnell, leader républicain au Sénat, a-t-il déclaré à l'antenne de la chaîne NBC que les sondages réalisés à l'occasion du vote dans le Massachusetts montraient clairement que la population avait surtout rejeté la réforme de la santé. « Le peuple américain a remporté la victoire dans le Massachusetts. Et ils nous ont envoyé un message : il faut tout arrêter et recommencer », a-t-il estimé.

Si la Maison Blanche insiste sur le fait qu'elle ne renoncera à rien sur la base d'une seule consultation électorale, elle a toutefois des dispositions. Le chef de l'exécutif a demandé à David Plouffe, l'un des artisans de sa victoire à la présidentielle de 2008, de superviser la campagne du parti démocrate pour les législatives de novembre prochain. En outre, selon VOA News, M. Obama entend profiter de son discours sur l'état de l'Union, prévu ce mercredi, pour reformuler son message, de façon à mieux faire comprendre aux États-Unis que sa politique peut améliorer leurs vies, notamment en ce qui concerne la création d'emplois.

Sources