Union européenne : la Commission donne son feu vert à l'adhésion de la Croatie

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Après 6 ans de négociations pour son adhésion à l'Union européenne, le processus a franchit une étape importante vendredi.

La Croatie en orange et l'Union européenne en vert.

Publié le 12 juin 2011
La Commission européenne a proposé vendredi de clore les quatre derniers chapitres des négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne pour une entrée effective au 1er juillet 2013. Le dernier chapitre relatif à la pêche ayant été clos le 6 juin 2011. Les vingt-sept États membres doivent maintenant à leur tour donner leur accord mais surtout les Croates eux-mêmes par le biais d'un référendum. Si tel était le cas, le pays deviendrait le deuxième issu de l'ex-Yougoslavie à entrer dans l'Union, après la Slovénie en 2004.

Pour le président de la Croatie, Ivo Josipović, cela ouvre une nouvelle page de l'histoire du pays. Ce dernier tient à souligner que la Croatie a dû répondre à des critères beaucoup plus stricts que les pays qui ont rejoint l'Union auparavant. Pour lui, cela présente à la fois des désavantages notamment sur la durée du processus d'adhésion et des avantages car il est « sûr que la Croatie va entrer dans l'UE complètement prête et devenir un membre brillant de l'Union européenne », explique-t-il dans une interview à l'AFP. Autre point important pour le président, l'Europe ne sera pas complète tant que tous les pays d'Europe du sud-est n'en seront pas membres.

« Aujourd'hui [vendredi] est un jour historique pour la Croatie et l'Union européenne », a quant à lui déclaré le président de la Commission, José Manuel Durão Barroso, dans un communiqué. « Je veux féliciter les autorités croates pour leur dur travail au cours de ces années », a-t-il ajouté.

La Commission demandait des progrès sur divers points. En premier lieu sur la justice en matière de lutte contre la corruption, de poursuites contre les criminels de guerre et de coopération avec le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie de La Haye par exemple. Des problèmes de frontière récurrents avec la Slovénie posent aussi problèmes. Sur ce point, le litige frontalier de la baie de Piran au sud du golfe de Trieste (mer Adriatique), a été définitivement résolu en 2010 après la ratification de l'accord international par référendum (51,5 % d'approbation) le 5 juin 2010 en Slovénie. Autre point important, la libre acquisition de biens immobiliers par les étrangers notamment par les Italiens. Même si les deux pays sont parvenus à un accord en 2006, il reste encore des difficultés. Ce problème est d'ailleurs présents dans d'autres pays de l'Union qui ont instauré le même genre de mesures : la Slovénie, la Slovaquie, la Pologne, ainsi que Malte.

Sources