Suisse : nouveau rebondissement dans l'affaire Hainard

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Photographie officielle de Frederic Hainard

Publié le 1er novembre 2010
Alors que se tenaient les élections complémentaires visant à remplacer Frédéric Hainard au Conseil d'État du canton de Neuchâtel, un nouveau rebondissement a été révélé dans l'affaire politico-médiatique entourant les méthodes de ce dernier : des agents de la police cantonale auraient travaillé sans autorisation pour le Service cantonal de surveillance et des relations au travail (SSRT), alors que celui-ci était justement dirigé par Frédéric Hainard. Une enquête administrative a été ouverte.

L'enquête a été requise au début de l'été par Jean Studer, chef du département neuchâtelois de la justice, de la sécurité et des finances. Indépendante de celle menée par la commission d'enquête parlementaire sur les agissements de Frédéric Hainard, cette procédure a été confiée à un juge genevois. Cette nouvelle affaire a été révélée ce dimanche par Jean Studer lui-même lors d'une interview à la Télévision suisse romande où il a affirmé avoir eu « connaissance d'un certain nombre de collaborations » entre la police et le service concerner, « sans que l'on puisse immédiatement cadrer cette collaboration et sans que l'on n'aie immédiatement de compte-rendu au sujet de celle-ci ».

Même si le conseiller d'État s'est refusé à évoquer une police parallèle, il relève toutefois que les collaborateurs du SSRT, placé sous la responsabilité du Département de l’économie et chargé de débusquer le travail au noir, avaient leurs entrée dans les locaux de la police, mobilisent des patrouilles et accédaient à des données relevant de la vie privée de citoyens sans contrôle ni autorisations officielles. Mieux : une dizaine d'opérations de police auraient été organisées sans autorisation, mais en présence du conseiller d'État Hainard, lui-même ancien policier.

Les conclusions de l'enquête devraient être publiées dans les semaines prochaines et pourraient déboucher sur une réorganisation des procédures au sein de la police.

Dans le même temps, le premier tour de l'élection partielle visant à remplacer Frédéric Hainard s'est tenu ce weekend dans le canton. Marqué par une forte abstention, il a été dominé par le libéral-radical Thierry Grosjean avec 41,1% des voix ; ce dernier devance de 209 voix le candidat écologiste Patrick Erard soutenu par l'ensemble des partis de gauche. Le second tour, prévu pour le 21 novembre, devrait se limiter à un duel entre les deux hommes.

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