Suisse : l'immigration a eu un effet positif sur la crise en 2009

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L'ouverture des frontières est positive, selon le SECO.

Publié le 28 mai 2010
Dans son sixième rapport sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne et ses conséquences sur le marché du travail présenté jeudi[1], le Secrétariat d'État à l'économie (SECO) note un léger tassement de l'immigration en 2009 qui, tout en restant élevée, a permis au pays de minimiser les effets de la crise économique, et ceci malgré la pression à la baisse enregistrée sur certains salaires et une concurrence accrue dans certains cantons frontaliers.

Selon les chiffres présentés par le SECO, le solde migratoire de la population étrangère en 2009 s'est ainsi élevée à 68 000 personnes, soit un quart de moins qu'en 2008. Cette apport a légèrement accéléré la montée du taux de chômage (dont les nouveaux immigrants sont les principales victimes) mais a, à l'inverse, eu un effet stabilisateur sur la consommation, grâce à l'arrivée d'une main d'œuvre à fort pouvoir d'achat, permettant à la Suisse d'être moins touchée que ses voisins par la récession. La branche de la construction a été la plus fortement touchée par l'arrivée massive de travailleurs, en particulier allemands, qui ont largement remplacé les employés suisses ou de première génération.

Sur le plan des salaires, aucune modification significative n'a été enregistrée sur les bas salaires ; par contre, l'office note un ralentissement de la croissance des rétributions pour les postes à plus haut niveau de qualification. Prévus lors de l'entrée en vigueur de la libre circulation des personnes, les contrôles des employeurs se sont multipliés et ont concerné plus de 30 000 entreprises œuvrant sur le territoire national ; ces contrôles ont révélé une augmentation des infractions sur les salaires minimaux, qui ne sont pas respectés dans près de 25 % des cas.

Ce sont naturellement les cantons frontaliers, en particulier ceux de Genève et du Tessin, qui souffrent le plus de la concurrence des travailleurs frontaliers ; même s'il est « impossible de […] déterminer clairement » si « l'accroissement de l'offre de main-d'œuvre dû à l'immigration a […] contribué à la hausse du chômage dans certaines régions frontalières », comme l'affirme le directeur du SECO, ce dernier rapport constate une pression exercée par les frontaliers, qui se traduit par des salaires minimaux, principalement dans les branches ne disposant pas de conventions collectives de travail.

Notes et références

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Sources