Somalie : le Conseil de sécurité de l'ONU autorise l'intervention de l'Union africaine

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Carte de la Somalie

Publié le 21 février 2007
Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni à New York mardi 20 février 2007, a autorisé, pour une durée de six mois, le déploiement en Somalie d'une force multinationale de maintien de la paix, sous la direction de l'Union africaine.

Le Conseil de sécurité a adopté, à l'unanimité de ses quinze membres, la résolution 1744 autorisant « l'Union africaine à établir une mission en Somalie » dans le but « d'assurer la liberté de mouvement, les déplacements et la protection des participants au Congrès de réconciliation nationale » dont l'organisation est en projet. Cette mission sera connue sous l'acronyme AMISOM (pour African MIssion in SOMalia).

L'initiative du Congrès de réconciliation nationale revient au président Abdullah Yusuf Ahmed, et a été annoncée lors d'un récent sommet de l'Union africaine. Le Conseil de sécurité tient à rappeler, dans sa résolution, que la participation à ce Congrès doit être la plus large possible, de manière à représenter au mieux la diversité du peuple somalien.

L'AMISOM devra, outre ses tâches de maintien de la sécurité, « favoriser le dialogue et la réconciliation », mais aussi protéger les autorités fédérales de transition (comprendre : le gouvernement dirigé par Ali Mohamed Gedi et son administration) et veiller à la distribution de l'aide humanitaire dans tout le pays.

On ignore pour le moment combien de soldats seront déployés dans le cadre de l'AMISOM, mais l'on sait déjà, de sources diplomatiques, qu'environ 8 000 soldats seraient susceptibles d'être envoyés en Somalie pour y garantir la sécurité. Sur ces 8 000 soldats, la moitié proviendrait de contingents mobilisés par le Burundi, le Ghana, le Nigeria et l'Ouganda.

L'Éthiopie, dont l'intervention depuis décembre 2006, aux côtés des forces fidèles à M. Gedi, a été vivement critiquée, ne participera pas à cette mission. Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, qui a récemment confirmé le début de retrait des troupes engagées en Somalie, n'avait pas caché qu'il ne souhaitait pas voir l'armée éthiopienne rester plus que nécessaire chez son voisin du Sud-Est, et que la guerre ne visait qu'à protéger son pays contre de supposées menées belliqueuses de l'Union des tribunaux islamiques, qui contrôlaient jusqu'en décembre dernier la majeure partie du territoire somalien, dont la capitale, Mogadiscio.

En complément de cette intervention visant à pallier les carences du gouvernement somalien intérimaire, le Conseil de sécurité demande au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de mettre sur pied une mission d'évaluation, qui se rendra au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba (Éthiopie) et en Somalie, pour faire notamment le point sur les possibilités de déploiement d'une force de maintien de la paix dirigée par les Nations unies, qui serait chargée de prendre le relais de la mission confiée à l'Union africaine. Le Conseil de sécurité demande au secrétaire général de lui présenter ses conclusions dans un délai de 60 jours.

Sources

Sources francophones
Sources anglophones