Sciences : jour J pour le grand collisionneur de Hadrons du CERN

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Vue de l'intérieur du LHC en cours de construction.

Publié le 10 septembre 2008
C'est ce mercredi que le « Grand collisionneur de Hadrons » (appelé en anglais « large hadron collider », ou LHC) de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) va être mis en route pour la première fois de son histoire.

C'est en effet à près de 100 mètres sous terre que va être injecté, dans un anneau de 27 kilomètres de circonférence, un petit paquet de particules qui va se mettre à tourner à une vitesse atteignant 99,999 % de celle de la lumière, marquant ainsi, « le début de l'exploitation du plus grand outil de recherche au monde ».

Dès les années 1950, les scientifiques européens rassemblés dans le cadre du CERN étudient les collisions entre particules élémentaires. Les résultats obtenus ont, entre autres, confirmé la théorie avec laquelle les physiciens expliquent la création de l'univers. Cependant, cette théorie ne fonctionne qu'en assumant la présence de 25 particules fondamentales, alors que seules 24 ont été répertoriées jusqu'alors. La 25e particule, appelée le boson de Higgs, a été décrite théoriquement pendant les années 1960 mais n'a encore jamais été observée.

C'est en particulier dans ce but que le LHC a été construit : près de 5 000 physiciens et ingénieurs de plus de 30 pays différents ont passé plus de 10 ans et dépensé 3,76 milliards d'euros pour créer le plus grand accélérateur de particules du monde qui a été refroidi pendant les deux dernières années pour atteindre -271,3°C. Dans cet accélérateur, 600 millions de collisions par seconde vont pouvoir être réalisées, générant 15 millions de gigaoctets de données pour chaque année d'utilisation.

Plusieurs scientifiques, et en particulier le professeur de biochimie allemand Otto Rössler, ont fait part de leurs inquiétudes devant la possibilité de création de trous noirs pouvant aspirer le monde et le faire disparaître lors des collisions. Ces craintes ont été relativisées par le directeur du CERN, M. Straumann, selon lequel « les recherches menées grâce au LHC ne comportent pas de risques irresponsables ». Il s'est par ailleurs félicité de la décision de la Cour européenne des droits de l'homme, saisie par le professeur allemand, qui a refusé de bloquer le démarrage du LHC.

Voir aussi

Démarrage du Large Hadron Collider prévu cet été

Sources