Liberia : la Constitution ne changera pas à la suite du non au référendum

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À six semaines des élections présidentielle et parlementaires, la Commission électorale nationale du Liberia a annoncé la victoire du non au référendum qui s'est tenu le 23 août portant sur quatre modifications de la Constitution.

Sorti de la guerre civile il y a huit ans, le Liberia a mené ce référendum constitutionnel sans violence apparente.

Publié le 2 septembre 2011
Au Liberia, les électeurs ont rejeté quatre propositions de changement à la Constitution, dans un référendum, la semaine dernière. L’un de ces amendements aurait eu pour effet le report de la présidentielle.

Les parlementaires libériens avaient proposé que la date des élections nationales soit retardée d’environ un mois, soit le 8 novembre, au lieu du 11 octobre, afin d’éviter la saison des pluies. Cependant, la Commission électorale a annoncé mercredi que les électeurs ont rejeté la proposition, ainsi que trois autres. Aucune des quatre propositions d’amendement n’a obtenu la majorité des deux-tiers requise.

Ce résultat représente une victoire pour le principal parti d’opposition, le Congrès pour le changement démocratique (CDC), qui avait préconisé le boycott de cette consultation populaire. « Nous avons compris la nécessité pour nos membres de s’abstenir. Nous n’avons pas confiance en ce processus. Nous n’avons pas confiance dans les autorités de la Commission nationale électorale. Voilà pourquoi nous continuons d’exiger un changement au timon de cette institution. Nous n’avons aucun regret d’avoir appelé au boycott de ce référendum. Nous sommes heureux que les Libériens aient dit NON à tous les changements proposés » a déclaré Steve Cooper, un responsable du CDC.

De l’avis des leaders de l’opposition, certaines dispositions dans la nouvelle charte étaient conçues de façon à favoriser le Parti de l’unité, au pouvoir, lequel s’est prononcé en faveur de toutes les révisions proposées.

Ellen Johnson-Sirleaf.

L’amendement le plus controversé aurait réduit de 10 à 5 ans la période de résidence dans le pays pour un candidat avant de pouvoir briguer la suprême magistrature de l’État. Les adversaires de cette mesure avaient fait savoir qu’elle contribuerait à diviser le vote de l’opposition en augmentant le nombre des candidats; ce qui, selon eux, faciliterait la réélection de la présidente Ellen Johnson-Sirleaf.

Autres changements envisagés, mais rejeté par l’électorat libérien : l'augmentation de l’âge de retraite des juges de la Cour suprême (actuellement de 70 ans et serait passé à 75 ans) et l’élimination d’un second tour, d’ailleurs coûteux, pour les élections législatives. La majorité absolue aurait était nécessaire pour la présidentielle, mais la majorité simple aurait suffi pour les autres élections nationales et locales.

La Commission électorale a annoncé que seul 34,2% des Libériens en âge de voter ont pris part à ce référendum : sur les 1 798 930 électeurs inscrits, 615 703 se sont présentés aux urnes. « Le peuple libérien a parlé, et sa décision et son souhait doivent être respecté. La NEC appelle tous les Libériens à clore ce chapitre et aller de l'avant dans la perspective des élections présidentielle et législatives d'octobre » a déclaré Elizabeth J. Nelson, la vice-présidente de la NEC[1].

Notes

Sources



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