Liban : élection du président de la République

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Publié le 25 mai 2008
Le général Michel Sleiman, commandant en chef de l'armée libanaise, a été élu ce dimanche à la présidence du Liban par 118 députés sur 127 au terme de six mois de vacance du pouvoir à la tête de l'État.

A 19 reprises, l'élection du président par les députés avait été différée par l'impossibilité de réunir le quorum nécessaire. La crise politique entre la coalition antisyrienne, majoritaire au Parlement, et l'opposition conduite par le Hezbollah, alliée de l'Iran et de la Syrie, avait jusque là bloqué la désignation du successeur d'Émile Lahoud, dont le mandat a expiré en novembre 2007.

Nommé commandant en chef de l'armée libanaise en décembre 1998, alors que la Syrie contrôlait le Liban, Sleiman a été étroitement associé aux préparatifs du retrait, sous la pression libanaise et internationale, des forces syriennes en 2005 après l'assassinat de Rafiq Hariri et a supervisé le redéploiement de l'armée dans tout le Liban.

L'élection de ce chrétien maronite âgé de 59 ans, l'un des rares symboles d'unité de ce pays divisé, a été rendue possible par l'accord négocié cette semaine à Doha, au Qatar.

L'accord de Doha, conférence de dialogue qui avait duré six jours et s'était déroulée sous l'égide de la Ligue arabe et de l'émir du Qatar, le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, désamorce les tensions très vives au Liban qui ont dégénéré au début du mois en une flambée de violence entre les deux camps qui a fait 65 morts. Il propose une sortie de l'impasse politique dans laquelle le Liban est plongé depuis novembre 2006 et la démission des six ministres de l'opposition face au refus de la coalition antisyrienne de leur accorder un droit de veto sur les décisions du gouvernement Siniora.

L'accord de Doha prévoit également la formation d'un gouvernement d'unité nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale, celle qui encadrera les élections législatives de 2009.

Il devra aussi s'attaquer aux questions en suspens qui menacent la cohésion du Liban, à commencer par le désarmement du Hezbollah. La milice chiite a été la seule autorisée à conserver ses armes après la fin de la guerre civile. Mais ses adversaires réclament aujourd'hui son désarmement.

Michel Sleiman devra démissionner de son poste de chef des armées et nommer un nouveau Premier ministre qui devrait être Saad Hariri, chef de file du plus important bloc parlementaire.

« Je ne peux sauver seul notre pays. C'est une mission qui concerne tout le monde. Elle relève de la responsabilité de tous les Libanais, les citoyens avant les politiciens » a prévenu cette semaine le futur "général-président".

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