Le Congrès des États-Unis étudie un projet de loi qui obligerait la Chine à surévaluer le yuan

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Drapeau des États-Unis

Publié le 29 mars 2007
Eswar Prasad, professeur de politique commerciale à l'Université Cornell, avertit les congressistes américains qu'un de leurs projets de loi serait susceptible d'affecter les relations entre les États-Unis et la Chine.

Selon M. Prasad, l'entrée en vigueur d'un projet de loi américain pourrait avoir pour conséquences d'obliger la Chine à revoir à la hausse la valeur de sa monnaie nationale, le yuan. Les congressistes américains estiment en effet que le yuan a actuellement une valeur inférieure d'environ 40 % à celle qu'il devrait avoir, et que cet état de fait donne aux sociétés commerciales chinoises un avantage énorme sur le terrain commercial international.

Le professeur Prasad, un expert en politique commerciale de la Chine qui était jusqu'à vers la fin de l'an dernier économiste au Fonds monétaire international (FMI), estime que ce projet de loi n'aurait pas d'effet durable et n'aurait pas d'influence sur les problèmes que les congressistes tentent d'éviter.

Drapeau de la République populaire de Chine

Eswar Prasad est d'avis que les États-Unis devraient essayer de collaborer avec des fonctionnaires chinois pour résoudre les problèmes du déficit commercial américain et de l'instabilité actuelle de l'économie chinoise. Selon ses vues, une stratégie qui forcerait le gouvernement chinois à faire quelque chose ne ferait qu'aggraver les relations entre les deux pays.

M. Prasad pense qu'il est plus important de se concentrer sur la question de savoir quel cadre de la politique monétaire pourrait remplacer le taux de change fixe de la monnaie chinoise, qui a aidé la Chine dans la stabilisation des perspectives inflationnistes.

Il ajoute que la meilleure façon de stabiliser l'économie chinoise serait de coupler un objectif d'inflation avec une flexibilité des taux de change.

Le projet de loi, pour ne pas risquer de se voir opposer un véto par le président George W. Bush, devrait recueillir un minimum de deux tiers des votes dans chacune des chambres du Congrès (Chambre des représentants et Sénat).


Sources

Sources anglophones