Le « discours de Ratisbonne » est distingué comme « discours de l'année » par l'université de Tübingen

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Armes du pape Benoît XVI

Publié le 22 décembre 2006
Le « discours de Ratisbonne », titré « Foi, Raison et Université : souvenirs et réflexions », prononcé par le pape Benoît XVI le 12 septembre dernier dans le grand ampithéâtre de l'université de Ratisbonne (Bavière), où le futur souverain pontife avait enseigné la théologie de 1969 à 1977, a été primé par le séminaire de rhétorique générale de la faculté de théologie catholique de l'université Eberhard-Karls de Tübingen (Bade-Wurtemberg) et reconnu comme « discours de l'année ».

La distinction du « discours de l'année » est décernée depuis 1998 par un jury de professeurs, liés ou non à l'université de Tübingen, et vise à distinguer un discours ayant influencé de façon décisive le débat politique, social ou culturel.

Le communiqué des six membres du jury estime que le discours de Benoït XVI aurait été « mal compris » et que son sujet réel serait « la relation entre la raison et la foi dans le christianisme et la confirmation de la conviction chrétienne qu'agir raisonnablement correspond à la nature de Dieu » (Das Thema dieser gezielt mißverstandenen Rede ist das Verhältnis von Vernunft und Glauben im Christentum und die Bekräftigung christlicher Überzeugung, daß vernünftig zu handeln dem Wesen Gottes entspricht.).

Le jury estime qu'extraire quelques phrases du dialogue, rapporté par le pape, entre l'empereur byzantin Manuel II Paléologue et un érudit persan à la fin du XIVe siècle, et que celles-ci, plus de 500 ans plus tard, aient pu focaliser une telle attention, semble démontrer qu'elles seraient encore d'actualité.

Le jury a en outre salué la manière dont le souverain pontife avait fait passer son analyse, sans recourir à une tendance fréquente à l'« apaisement » ou à l'« adaptation » souvent masquée en « dialogue » ([...] also ohne die oft als Dialog getarnte Bereitschaft zu Beschwichtigung und Anpassung vorträgt).

Le jury du séminaire de rhétorique générale avait précédemment distingué des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles Martin Walser en 1998, Joschka Fischer en 1999, Daniel Cohn-Bendit en 2000 ou, en 2001, Rolf Hochhuth, qui s'était distingué dans les années 1960 par sa pièce controversée Le Vicaire (adaptée au cinéma, en 2002 au cinéma sous le titre Amen. par Costa-Gavras; et qui constituait une violente charge contre l'un des prédécesseurs de Benoît XVI, le pape Pie XII).

Références

Référence francophone
Références germanophones

Sources

Sources germanophones
Source francophone

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