La série Doctor Who entre fin d'une époque et régénération explosive

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Publié le 3 janvier 2010
Avec la diffusion vendredi de la seconde partie de The End of Time, sur la chaîne britannique BBC One, la série Doctor Who a tourné la page écrite par le producteur et scénariste principal Russel T. Davies qui a relancé la série en cinq ans.

Devant plus de dix millions de téléspectateurs britanniques, s'est ainsi conclue les quatre années de l'acteur David Tennant dans le rôle du Docteur, héros et voyageur temporel apparu dans les années 1960. Un téléfilm mêlant l'immense catastrophe, la multiplication des rebondissements et finalement la conclusion attendue depuis l'annonce du départ de l'acteur principal : comment allait disparaître la dixième incarnation physique du Docteur ?

De plus en plus près du sacrifice

Une partie de l'équipe du téléfilm The End of Time, au Comic-Con de San Diego, en juillet 2009 : l'Écossais David Tennant se tient en avant entouré des Gallois Russell T. Davies (producteur exécutif et scénariste, à gauche), Euros Lyn et la productrice Julie Gardner (productrice).

En quatre saisons et une année de téléfilms, Russel T. Davies avait placé son héros sur la route du sacrifice, le forçant à renoncer à l'amour, aux amitiés et à s'interroger sur l'efficacité de ses idéaux pacifistes et ses obligations de respect de la ligne du temps malgré ses voyages temporels. De plus, depuis la quatrième saison en 2008, le message avait été lancé et répété : la mort du dixième Docteur serait précédé de quatre coups : « He will knock four times ». Le personnage, comme les téléspectateurs, de s'interroger à chaque fois qu'un ennemi commençait à toquer.

Dans le téléfilm du jour de l'an, Davies joue sur les deux aspects de la série. D'un côté, en utilisant le stock de méchants de la série, il a présenté devant le Docteur nombre menaces contre la Terre toutes aussi crédibles dans l'univers de la série les unes que les autres : de la mégalomanie du Maître joué par John Simm comme la folie des grandeurs du peuple du Docteur. Cette dernière permet à Davies de revenir aux premiers moments de son neuvième Docteur qu'il lançait seul hanté par une action au cours d'une guerre temporelle plus souvent évoquée que montrée.

D'un autre côté, la série en fait trop, reste une fiction où le second degré a la part belle. Avec ses extra-terrestres dont la production ne cache pas que leur apparence sont des déguisements auxquels sont rendus hommage dans une scène finale d'adieu. Ou le moment où le Docteur, tenant exceptionnellement une arme à feu, tourne plusieurs fois sur lui-même, ne sachant lequel des ennemis est le bon et s'il va devoir renoncer à son vœu de non-violence.

Finalement, les quatre coups auront lieu et condamneront le personnage de la manière la plus inattendue d'après les menaces en jeu, la plus noble également, mais dans un rebondissement supplémentaire qui révolte même le personnage.

L'explosive entrée en scène de Matt Smith devant dix millions de personnes

L'acteur Matt Smith photographié pendant le tournage de la cinquième saison.

En comparaison d'un Tennant tragique et inhabituellement peu mobile jouant un Docteur résigné à la mort sans pouvoir se régénérer dans un nouveau corps, l'arrivée de l'acteur Matt Smith fait exploser le décor du vaisseau temporel TARDIS.

La scène lance un onzième Docteur ayant retrouvé le bonheur de vivre. En dernière réplique de The End of Time et réutilisé plus tard dans un épisode montré en bande-annonce, il adopte déjà un nouveau cri de guerre. Après les « Brilliant » et « Allons-y » (en français dans le texte) d'un dixième Docteur toujours satisfait de partir affronter la réalité, ce sera « Geronimo! » qui paraît annoncer que le personnage foncera désormais affronter la réalité.

Steven Moffat, nouveau producteur exécutif de Doctor Who, au Comic-Con de San Diego, en juillet 2009.

La bande-annonce pour la cinquième saison jouait sur la vitesse pour ancrer ce message et faire tenir les spectateurs jusqu'au printemps de cette année pour la diffusion. Pour remplacer Russel T. Davies, c'est le scénariste, déjà présent sur la série, Steven Moffat qui devient producteur exécutif et scénariste en chef.

D'après les chiffres d'audience communiqués par la BBC, trente-six pour cent des téléspectateurs devant leur écran au Royaume-Uni ont choisi de regarder The End of Time. Soit en moyenne plus de dix millions de personnes, un habitant sur six de ce pays. C'est cependant moins que les douze millions quatre cents mille personnes pour le téléfilm de Noël 2007, Voyage of the Damned. Dans celui-ci, la chanteuse australienne Kylie Minogue donnait la réplique à Tennant dans un remake spatial du Titanic dans lequel le fond de l'océan serait le palais de Buckingham, résidence de la reine.

Le téléfilm restera une semaine en diffusion gratuite sur le site de la BBC, uniquement pour les ordinateurs domiciliés au Royaume-Uni. Cette diffusion est une des caractéristiques de la redevance audiovisuelle britannique.

Sources


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