La répression de la presse au Mali, fustigée par les défenseurs de la liberté d'expression

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Publié le 11 mars 2013
L’Organisation des Jeunes Reporters du Mali (OJRM) a fustigé dimanche dans un communiqué « la dégradation des conditions de travail des journalistes et communicateurs maliens ».

L’organisation a évoqué l’attaque du 2 mars contre Dramane Traoré, animateur de Radio Kayira à Niono, aggressé à domicile et grièvement blessé. Et elle a dénoncé l’interpellation le 6 mars par la sécurité de l’Etat de Boukary Daou, directeur de publication du journal Le Républicain, dont on est toujours sans nouvelles.

L’arrestation de Boukary Daou a été fortement condamnée par les ONG internationales de défense de la presse, dont Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

RSF rappelle que l’interpellation de B. Daou est intervenue « quelques heures » après la publication de la lettre ouverte d’un soldat malien, reprochant au président de la République du Mali « les avantages accordés » au capitaine Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars 2012. En janvier 2013, un décret présidentiel a nommé Sanogo à la tête d'un comité chargé de réformer l'armée malienne ; ce statut lui accorde un salaire et des avantages particulièrement généreux, dans un pays ravagé par les milices extrémistes islamistes où des dizaines de milliers de déplacés manquent de tout.

« La période de troubles que traverse le Mali ne justifie en aucun cas les intimidations exercées à l’encontre de journalistes », a déclaré RSF.

Quant au CPJ, il a estimé que l'arrestation de B. Daou « est un autre exemple de la violation de la loi par les forces de sécurité maliennes ».

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11 mars 2013

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