La Suisse inaugure son ambassade au Kosovo

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Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des Affaires étrangères.

Publié le 28 mars 2008
La Suisse a officiellement ouvert son ambassade au Kosovo ce soir. C'est la ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey qui a inauguré la représentation qui se trouve dans les anciens locaux du bureau de liaison suisse, après avoir rencontré le président Fatmir Sejdiu et le premier ministre Agim Çeku à Pristina.

Cette inauguration a eu lieu au deuxième jour d'une visite diplomatique de cinq jours dans les Balkans de Micheline Calmy-Rey, pendant laquelle, au cours de sa réunion avec le premier ministre, elle a précisé que la Suisse consacrera plus de 78 millions de francs aux différentes formes d'aides au nouveau pays auto-proclamé, principalement sous la forme de coopération technique et de soutien aux institutions, aux infrastructures et à la protection des minorités. Les deux politiciens kosovars, pour leur part, ont remercié la Suisse pour son soutien.

L'ouverture de cette ambassade va probablement encore détériorer les relations entre la Suisse et la Serbie qui avait rappelé son ambassadeur en poste à Berne après la reconnaissance officielle du Kosovo. De plus, dans son voyage de cinq jours dans la région, Micheline Calmy-Rey ne va pas se rendre en Serbie alors qu'elle est attendue en Bosnie-Herzégovine et en Macédoine.

Plusieurs personnalités politiques suisses s'interrogent ce soir sur ce que certains qualifient de « précipitation » de la part du département fédéral des Affaires étrangères. En effet, seule la Grande-Bretagne avait jusqu'alors ouvert officiellement une ambassade au Kosovo et seul Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères s'était jusqu'alors rendu dans la capitale kosovare en représentation officielle depuis la proclamation d'indépendance.

Cette prise de position est particulièrement critiquée par Dick Marty, le président de la Commission de politique extérieure de l'Assemblée fédérale, selon qui « la Suisse et l'Union européenne font tout pour pousser la Serbie dans les bras de la Russie », ainsi que par l'Union démocratique du centre et son député Christoph Mörgeli pour qui « la Suisse va beaucoup perdre de son influence dans les Balkans, comme ce fut déjà le cas au Proche-Orient et, récemment, en Iran ».

Sources