La Chine désapprouve la rencontre du Dalaï lama et du Premier ministre canadien

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.

Publié le 31 octobre 2007
Le Dalaï lama Tenzin Gyatso a visité Toronto hier, au second jour de son voyage au Canada. Il est arrivé à l'hôtel Royal York au centre-ville.

Le Dalaï lama avec George W. Bush et Nancy Pelosi

Ce matin il a béni la communauté tibétaine du Canada à Etobicoke, en Ontario. Il a également parlé de « l'art du bonheur », devant 30 000 personnes, au Centre Rogers cet après-midi. Il a aussi visité plusieurs autres lieux.

Des Canadiens d'origine tibétaine ont attendu devant l'hôtel pendant plus d'une heure pour voir le Dalaï lama.

« Je ne suis qu'un seul homme. Si demain l'humanité rencontre de grandes difficultés, un individu ne pourra pas s'en échapper, » a-t-il déclaré.

« La situation au Tibet n'est pas aussi favorable que la propagande chinoise nous fait croire, » a-t-il indiqué, en réponse au « mécontentement » de la Chine. « Mes frères et sœurs chinois sont toujours sensibles. Et le Tibet est un sujet sensible. » Le Dalaï lama a fui en Inde lorsque le mouvement de résistance tibétain a échoué en 1959.

La Chine a exprime son insatisfaction avec la rencontre, mais n'a pas spécifié de quoi elle n'était pas satisfaite. Toutefois, les récents voyages du Dalaï lama dans plusieurs pays en sont un des facteurs. La Chine prétend que le Dalaï lama essaie de séparer le Tibet de la Chine, mais le Dalaï lama indique vouloir l'autonomie, pas une séparation. Un rapport non officiel indique que le Dalaï lama rencontrera le pape Benoît XVI, le 13 décembre, mais le Vatican n'a pas encore fait de commentaire à ce sujet.

« Nous exprimons une profonde insatisfaction [avec la rencontre de lundi], » a dit un porte-parole du ministère, Liu Jianchao. « Nous espérons qu'ils pourront réfléchir dessus et corriger leurs actions erronées. »

« C'est une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Chine et cela a blessé le peuple chinois et va miner gravement les relations entre la Chine et le Tibet, » a dit le conseiller politique Sun Lushan.

Lundi, le Dalaï lama a demandé au Premier ministre canadien, Stephen Harper, de « prendre quelques milliers de plus » (de réfugiés tibétains en exil au Népal et en Inde), mais un porte-parole de la ministre de l'immigration a indiqué que, « selon le HCR, ils [les réfugiés] ne rencontrent aucune forme de discrimination en Inde. Mais cela dit, nous sommes préparés à revoir les demandes au cas par cas s'ils nous sont recommandés par le HCR. »

Le secrétaire d'État pour le multiculturalisme, Jason Kenney, défendeur des droits de l'Homme, particulièrement en matière de religion, dit qu'il espère que « le monde entier se rendra compte qu'attaquer un moine âgé de 72 ans qui n'appelle qu'à l'autonomie culturelle de son peuple est contreproductif. » Il a également dit que les exportations vers la Chine et le tourisme chinois avaient augmenté après que le Dalaï lama eut été fait citoyen d'honneur en juillet 2006.


Sources