L'ONU se penche sur le conflit entre l'Éthiopie et la Somalie

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Publié le 27 décembre 2006
On a noté, durant la journée du mardi 26 décembre 2006, plusieurs interventions de responsables des Nations unies au sujet de la guerre entre, d'un côté l'Éthiopie alliée gouvernement somali intérimaire du Premier ministre Ali Mohamed Gedi, de l'autre les troupes de l'Union des tribunaux islamiques, qui contrôlent une large partie du territoire de la Somalie.

Le secrétaire général, Kofi Annan, dont le mandat se termine le 31 décembre, s'est ainsi entretenu par téléphone avec Meles Zenawi, Premier ministre éthiopien [1], Mwai Kibaki, président du Kenya (voisin immédiat de la Somalie au Sud) et Louis Michel, commissaire européen chargé du développement et de l'aide humanitaire, et a lancé un appel en vue d'« éviter l'escalade dans une situation déjà tendue ».

Plus tard dans la journée s'est tenu une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, au cours de laquelle le représentant spécial du secrétaire général, François Lonseny Fall (ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre de la Guinée), a « exhorté les parties à cesser les combats immédiatement et à s'abstenir de toute provocation supplémentaire ». Le représentant spécial a notamment rappelé l'adoption par le Conseil de sécurité, le 6 décembre dernier, de la résolution 1725, qui autorisait le déploiement de troupes d'interposition de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, organisation régionale groupant sept pays de l'Est africain, dont la Somalie, l'Éthiopie et le Kenya). Il a toutefois du constater que si le gouvernement somali de transition d'Ali Mohamed Gedi avait accueilli favorablement cette perspective, l'Union des tribunaux islamiques l'avait catégoriquement rejetée, considérant que « déploiement de forces étrangères en Somalie équivalait à une invasion du pays ». D'autre part, ni l'IGAD ni l'Union africaine ne semblent avoir été en mesure de réunir des financements pour mettre sur pied l'IGASOM, force d'interposition dont le principe avait été retenu dans la résolution 1725.

De son côté, António Guterres, ancien Premier ministre du Portugal, actuellement haut commissaire pour les réfugiés, a fait part de sa profonde préoccupation devant l'aggravation de la situation humanitaire causée par l'escalade du conflit. Avant même les événements de ces dernières semaines, 34 000 Somaliens avaient déjà fui les zones de combat, en début d'année, pour se réfugier dans trois camps déjà surpeuplés gérés par le HCR dans le nord du Kenya. M. Gutteres a notamment estimé que « Les travailleurs humanitaires dans la région doivent déjà faire face à des obstacles immenses, notamment l'insécurité et les désastres naturels. La dernière chose dont nous avons besoin est, une fois de plus, un nouveau déplacement massif. »

Note
  1. M. Zenawi est qualifié par erreur de « président de l'Éthiopie » dans la version française de la dépêche du Centre de nouvelles de l'ONU sur les activités de M. Annan.

Sources

Sources francophones