L'AIEA saisit le conseil de sécurité

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Symbole de l'AIEA.
Drapeau de l'Iran.

Publié le 4 février 2006

L'AIEA a rapporté le problème nucléaire iranien au Conseil de sécurité des Nations unies avec une résolution.

La résolution établit que les États ont « des préoccupations sérieuses à propos du programme nucléaire iranien », ainsi que « des manquements iraniens graves à ses obligations (ndlr : au traité de non-prolifération) » et exprime « l'absence de confiance dans le programme nucléaire iranien dans le cas où il serait exclusivement destiné à des buts pacifiques ». Ce rapport déclare que le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, rapportera au conseil de sécurité « que l'Iran doit prendre le chemin nécessaire afin de disperser les soupçons au sujet de ses ambitions nucléaires ».

La résolution établit aussi que l'Iran :

  • A entrepris de réaliser un programme de réenrichissement d'uranium et des activités qui en sont proches.
  • Considère que l'arrêt de réacteur de production d'eau lourde pourrait empêcher la réalisation de plutonium à des fins militaires.
  • De ratifier formellement un arrêté autorisant l'AIEA à inspecter et continuer à honorer cet arrêté avant qu'il soit ratifié.
  • Demande au conseil de sécurité de donner à l'AIEA des pouvoirs additionnels dans ses enquêtes sur le programme nucléaire iranien, en incluant « l'accès aux personnes » pour être interviewés, aussi bien aux documentations sur le marché noir du nucléaire, des équipements qui peuvent être utilisés pour des buts nucléaires ou non et l'accès « à certains sites militaires » où des activités nucléaires peuvent être entreprises.

La Russie et la Chine se sont accordées pour apposer leurs signatures au recours devant le conseil de sécurité à la condition qu'il n'y ait pas d'actions menées contre le programme nucléaire iranien avant le mois de mars prochain.

On note également que les trois nations à avoir voté contre la résolution sont : Cuba, la Syrie et le Venezuela. Cinq autres pays, l'Algérie, la Biélorussie, l'Indonésie, la Libye et l'Afrique du Sud, se sont abstenus.

L'Europe soutient la présente résolution.

Réactions iraniennes à la décision

Après la décision, l'Iran a déclaré aujourd'hui vouloir reprendre « immédiatement » le programme d'enrichissement d'uranium et « suspendre » le pouvoir des inspecteurs de l'AIEA.

Javad Vaeedi, le député et négociateur iranien, a déclaré lors d'une conférence de presse après le vote : « Après cette décision, l'Iran va donner immédiatement force et loi à ces parlementaires afin de suspendre les implantations (the watchdog agency's) Additional Protocol (on snap inspections) et (poursuivre) les accord commerciaux d'enrichissements qui jusqu'a aujourd'hui avaient été suspendus » et ajouté : « cette résolution est motivée politiquement car elle n'a aucun fondement légal ou arrière-plans techniques ».

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