Kosovo : l'Assemblée nationale serbe rejette le plan Ahtisaari

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Publié le 15 février 2007
L'Assemblée nationale de Serbie, qui se réunissait pour la première fois depuis les élections législatives du 21 janvier dernier, a formellement rejeté, mercredi 14 février 2007, le plan élaboré par Martti Ahtisaari, envoyé spécial de l'ONU pour le Kosovo, que l'ancien président finlandais avait récemment présenté et qui prévoit une large souveraineté pour la province serbe à majorité albanaise.

Sur les 244 députés présents dans l'enceinte du parlement monocaméral serbe, qui compte 250 membres, 225 ont voté la motion rejetant le plan de M. Ahtisaari. 15 députés, élus sur la liste de la coalition menée par le Parti libéral-démocrate, ont voté contre, tandis que 4 députés se sont abstenus. La résolution était présentée par le Premier ministre sortant, Vojislav Koštunica, qui assure l'intérim en attendant la constitution d'un nouveau gouvernement.

Selon les termes de la résolution, le plan de M. Ahtisaari « pose illégalement les bases de la création d'un nouvel État indépendant », sur le territoire serbe, viole « la souveraineté et l'intégrité territoriale » de la Serbie et représenterait « un précédent extrêmement dangereux dans la résolution des problèmes de minorités et de conflits territoriaux » dans le monde entier.

En dépit de cette position de principe et de cette apparente large majorité parlementaire pour le maintien du Kosovo au sein de la Serbie, certains analystes voient plutôt le vote de mercredi comme une précaution visant à associer l'ensemble des formations politiques serbes aux éventuelles évolutions qui pourraient surgir lors des nouvelles négocations sur l'avenir du Kosovo. M. Koštunica n'a pas caché après le vote que celui-ci servirait de base pour la constitution d'une délégation serbe multipartite en vue des discussions qui devraient bientôt démarrer à Vienne, en Autriche.

Le président de la République, Boris Tadić, dont la formation politique, le Parti démocratique (DS), était jusqu'ici allié du Parti démocratique de Serbie (DSS) de M. Koštunica, a rappelé qu'il était pour sa part partisan d'une très large autonomie pour la province sécessionniste, mais en conservant des liens formels avec la République de Serbie.

Sources

Sources anglophones
Source francophone