Irak : le président Bush ordonne un gel du retrait des troupes américaines après juillet

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Nancy Pelosi à droite, George W. Bush devant et Dick Cheney sur la gauche.

Publié le 11 avril 2008

Le président Bush a fait, jeudi, le point de la situation en Irak, après les dépositions au Congrès par les deux principaux responsables américains à Bagdad. Le général David Petraeus, commandant en chef des forces de la coalition américaine sur place, et l’ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker, ont mis l’accent sur le caractère fragile et réversible des progrès accomplis depuis l’envoi de renforts américains; une opinion que partage le président Bush.

Suivant les recommandations du général Petraeus, il ordonné le gel du retrait des troupes américaines après le départ, d’ici à juillet, des 30 000 hommes envoyés en renfort à partir de l’année dernière. « Le général Petraeus dit avoir besoin de temps pour consolider ses forces et évaluer l’impact de la présence moindre américaine sur les conditions sur le terrain avant de recommander de nouvelles réductions. Je lui ai répondu qu’il a tout le temps nécessaire pour cela », a souligné le chef de l’exécutif.

Une fois ces brigades hors d’Irak, les forces américaines sur place auront 45 jours pour analyser la nouvelle donne dans le pays. Il y aura probablement 140 000 militaires américains en Irak quand les États-Unis se rendront aux urnes en novembre pour choisir un nouveau président. M. Bush a aussi décidé de réduire de 15 à 12 mois la durée du déploiement des militaires américains envoyés en Irak et en Afghanistan.

Le président des États-Unis s'est, en outre, prononcé sur le rôle de l’Irak dans le conflit irakien. « Si l’Iran fait le bon choix, l’Amérique encouragera l’établissement de relations pacifiques entre l’Iran et l’Irak. En cas de mauvais choix, les États-Unis agiront pour protéger leurs intérêts ainsi que leurs troupes et leur partenaire irakien », a ajouté monsieur Bush.

La réponse de l’opposition démocrate au discours du chef de l’exécutif ne s’est pas fait attendre. La députée Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants au Congrès, estime que la guerre en Irak a distrait les États-Unis de ce qu’elle a appelé la vraie guerre contre le terrorisme en Afghanistan. « Le président nous a engagé dans une guerre qui a échoué. Il nous a considérablement endetté. Et cette dette nous a plongés dans une récession », a souligné madame Pelosi. Une opinion partagée par le sénateur Harry Reid, leader de la majorité démocrate à la Chambre haute. M. Reid note que la guerre en Irak coûte 5 000 dollars par seconde au contribuable américain, sans pour autant renforcer la sécurité des États-Unis.

Sources