Intervention militaire en Libye : une batterie d'artillerie a été détruite par l'aviation française

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Carte des forces engagées en Libye.

Publié le 25 mars 2011
Un avion de combat français Rafale a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi une batterie d'artillerie de l'armée libyenne, près de la ville d'Ajdabiya, a annoncé l'amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées. Le tir, effectué « avec une bombe guidée laser », a eu lieu au lendemain d'une attaque contre la base « historique pour le régime libyen » d'Al-Joufra. L'amiral a précisé que l'installation se situait dans une zone « toujours aux mains du Comité national libyen de transition », à 160 km au sud de Benghazi, théâtre de violents combats contre le régime de Mouammar Kadhafi.

M. Guillaud a par ailleurs indiqué que l'espace aérien était « sous contrôle », « nous l'avons prouvé hier », alors qu'un « avion ancien des forces pro-Kadhafi qui venait de décoller de Misrata » allait « bombarder » la ville a été « détruit par un Rafale français ». « Je crois que c'est une bonne preuve de la réactivité de la coalition », a-t-il souligné.

Revenant sur l'attaque contre la base d'Al-Joufra, il a déclaré que des « installations extrêmement importantes sur [cette] base, la deuxième base aérienne du pays, située à plus de 300 kilomètres à l'intérieur des terres » avaient été « [détruites] ». « Nous y avons détruit des dépôts de munitions, des facilités de maintenance mais aussi le centre de commandement ».

Il a enfin souligné que la coalition préférait « ne pas tirer plutôt que de prendre le risque de blesser ou tuer des civils innocents », et que « la plus proche habitation était à sept kilomètres » de la base lors de l'attaque. Cependant, d'après lui, « personne ne peut faire de promesse absolue » sur l'absence de victimes collatérales, « la guerre est toujours un état instable du monde et un état dramatique, pour les militaires au premier chef ». Ces derniers jours, la coalition a été la cible de nombreuses critiques de la part de la Ligue arabe, de l'Union africaine, de la Russie et de plusieurs pays de l'Union européenne notamment, qui l'ont entre autres accusée de dépasser sa mission d'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et d'avoir bombardé des civils. Le rôle que doit jouer l'OTAN fait également débat entre les coalisés.

Sources