François Bayrou refuse de donner une consigne de vote et annonce le lancement d'un Parti démocrate

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
François Bayrou, en 2006

Publié le 25 avril 2007
Comme on s'y attendait, François Bayrou, président de l'Union pour la démocratie française (UDF), arrivé en troisième position lors du premier tour de l'élection présidentielle, dimanche dernier, a annoncé, lors d'une conférence de presse donnée à Paris, mercredi 25 avril 2007, qu'il ne donne pas de consigne de vote pour le second tour, qui se déroulera dimanche 6 mai et qui opposera Nicolas Sarkozy, président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et Ségolène Royal, soutenue par le Parti socialiste (PS).

M. Bayrou a notamment estimé, pour justifier son absence de consigne de vote, que ses électeurs du premier tour sont « en conscience des citoyens libres de leur choix » et a indiqué que, pour ce qui le concerne, il ignore quel sera son choix le 6 mai, tout en laissant apparaître en filigrane une certaine préférence : « je ne sais pas ce que je ferai. Je commence à savoir ce que je ne ferai pas. », que certains commentateurs interprètent comme une préférence personnelle, et non explicite, pour Ségolène Royal.

De fait, dans les jugements portés sur les deux « finalistes », il a semblé moins sévère à l'encontre de Ségolène Royal que de Nicolas Sarkozy, indiquant par exemple que la candidate socialiste paraîtrait « mieux intentionnée en matière de démocratie » [1] que son adversaire, dont il a semblé stigmatiser la « proximité avec les milieux d'affaires et médiatiques ». Il s'est également élevé contre ce qu'il a appelé les « débauchages individuels » d'élus UDF par des proches de Nicolas Sarkozy, faisant le rapprochement avec « la manière de gouverner des Hauts-de-Seine » [2] qui, selon ses vues, ne serait pas « l'exemple de la démocratie ».

François Bayrou s'est dit disposé au débat public que lui a proposé Ségolène Royal; acceptant par avance une éventuelle retransmission télévisée, et a indiqué que, si Nicolas Sarkozy lui faisait la même offre d'un débat public avant le second tour, il l'accepterait également. Dans son optique, ces débats viseraient à « servir l'intérêt des Français » et à « clarifier leur choix ».

Par ailleurs, M. Bayrou entend substituer à l'actuelle UDF une nouvelle formation politique, pour le moment appelée « Parti démocrate », voulu comme un « parti libre » allant du centre gauche au centre droit, et qui devrait présenter des candidats dans les 577 circonscriptions, à l'occasion des élections législatives dont le premier tour est prévu pour le 10 juin prochain.

Notes

Sources

Sources francophones
Sources anglophones


    Page
  • Page France de Wikinews « France »
  • de Wikinews.