Football : l'Eire demande à la FIFA de rejouer le match contre la France

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Publié le 19 novembre 2009
La fédération Irlandaise de football a demandé à la FIFA de jouer à nouveau le match retour des barrages contre la France. S'étant incliné à Croke Park par un but à zéro, les Irlandais ont égalisé en match retour sur la pelouse du Stade de France.

C'est lors de la prolongation que deux incidents d'arbitrages ont eu lieu. Une faute n'avait pas été sifflée lors d'un contact entre Anelka et Given dans la surface de réparation irlandaise. En revanche, le but français était bien plus litigieux. L'arbitre de la rencontre n'a pas vu la main de Thierry Henry qui a permis à Gallas d'égaliser. Cette égalisation, synonyme d'élimination pour la république d'Irlande, a provoqué la colère du Onze du Trèfle. Plus tard, le joueur français reconnaîtra avoir touché le ballon de la main gauche.

Tout le monde a en mémoire la « main de Dieu » de Maradona lors de son match contre l'Angleterre lors du mondial 1986. En quart de finale, l'Argentin avait poussé le ballon de la main en feignant de le jouer de la tête, ce qui lui avait permis d'inscrire un but.

Dublin proteste

La FAI[1] a protesté auprès de la FIFA. « La mauvaise décision d'arbitrage flagrante d'accorder ce but écorne l'intégrité de notre sport. Nous demandons aujourd'hui à la Fifa, en tant qu'organisation dirigeante de notre sport, de faire en sorte que ce match soit rejoué », indique la fédération.

Cette demande a cependant très peu de chances d'aboutir puisque les matchs rejoués ne peuvent généralement l'être qu'en cas d'erreur technique (trop de joueurs sur le terrain par exemple) et pas en cas d'erreur de jugement de l'arbitre.

Cette colère est d'autant plus compréhensible que les Irlandais ont malmené la formation tricolore particulièrement brouillonne dans son jeu. En se contentant d'un match nul sur l'ensemble des deux rencontres, à l'issue de la prolongation, les Irlandais conservaient toute leurs chances. Les Britanniques et les Irlandais sont rompus à l'exercice des tirs au but, de sinistre mémoire pour la France. En 2006, les Français se sont inclinés en finale de la coupe du monde lors de cette séance contre l'Italie.

La réforme de l'arbitrage en question

Cette affaire a aussi suscité de nombreuses interrogations en France, ayant choqué plus d'un téléspectateur. Elle relance d'autant plus la question de l'arbitrage vidéo dont les instances dirigeantes refusent toujours tout débat. Il n'en demeure pas moins qu'il aurait permis de lever toute ambiguïté au Stade de France.

En 1996, Sepp Blatter, alors secrétaire général de la FIFA, avait indiqué que ce mode d'arbitrage n'était guère convainquant. « les règles du football doivent rester simples, compréhensibles et valables pour le monde entier, donc pas simplement pour une petite élite » avait-il ajouté.

En mars 2008, c'était un non ferme et définitif. Sepp Blatter, devenu président de la FIFA, considère que «  C'est l'arbitre qui doit prendre la décision, pas une machine ». Michel Platini, président de l'UEFA, s'aligne sur la position de Blatter : « Je suis contre l'appel à la technologie, comme toutes les commissions techniques ou sportives. C'est ma philosophie et je la défends. »

Joël Quiniou est plus nuancé. « Sur le fait de savoir s'il y a but ou non, ce sera un avis parmi d'autres. En revanche, sur les mains dans la surface de réparation, cela sera utile » avait-t-il confié à l'époque sur Europe 1. Les faits lui ont donné, hier, raison.

Plus vraisemblablement, c'est l'arbitrage à cinq qui pourrait être le gagnant de cette affaire. Actuellement testée en Ligue Europa, la présence d'un arbitre supplémentaire par surface de réparation permet d'avoir une paire d'yeux supplémentaire, plus proche des actions litigieuses.

Notes

Sources