Discussion Dossier:Crise des CDS

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Désolé Bapti pour mes multiples modifications dans ce dossier. Elles nuisent à la lisibilité des contributeurs. C'est donc ma dernière intervention, RD --Eurobas 13 octobre 2008 à 06:37 (UTC)[répondre]

O.o Si le fait d'oublier de prévisualiser a l'inconvénient de surcharger les historiques, il ne faut pas que cela t'empêche de contribuer. Mieux vaut quelques édits en trop que pas d'édits du tout... ^^--Bapti 13 octobre 2008 à 17:23 (UTC)[répondre]

Valorisation négative des CDS ?[modifier le wikicode]

De nombreux CDS ont désormais une valeur nulle au bilan des banques et assurances. Une vraie problématique sur les CDS est de savoir comment sont provisionnés ces actifs qui peuvent devenir négatifs. En clair, le résultat d'une police d'assurance peut se transformer en perte, non ? --Eurobas 16 décembre 2008 à 15:14 (UTC)[répondre]

Dettes publiques[modifier le wikicode]

Le 12 décembre, l'Allemagne boucle difficilement l'émission d'une dette à deux ans de 7 milliards de dollars. Alors que les intérêts des obligations publiques sont au plus bas, le risque de non-remboursement des états augmente : pour assurer 10 000 dollars de dette britannique, il fallait payer moins de 9 dollars en janvier 2008, 57,40 dollars au mois de novembre 2008, et 113,40 dollars aujourd'hui.[1]


Discours du Président de la BCE, Jean-Claude Trichet[modifier le wikicode]

Pratiquement inexistant en 2002, le marché des swaps de défaut s’est développé à un rythme extrêmement rapide pour atteindre, en 2007, un volume de 58 000 milliards de dollars en termes de montant notionnel. En achetant un contrat pour se protéger du risque sur une obligation donnée, les intervenants de marché pensaient être à l’abri, dans une large mesure, du risque de défaut de l’émetteur. Toutefois, cette protection s’est avérée souvent défaillante lorsque la crise financière s’est manifestée. De fait, durant la phase d’expansion soutenue ayant précédé l’apparition des turbulences, le fonctionnement du marché des swaps de défaut en période de crise n’avait pas été encore testé. http://www.edubourse.com/finance/actualites.php?actu=49721 --Eurobas 19 janvier 2009 à 21:57 (UTC)[répondre]

Les précieuses Commodities[modifier le wikicode]

Force est rappeler que les réserves d'or de l'ensemble des banques centrales s'élèvent à 30000 tonnes depuis 1945. Les banques centrales européennes détiennent près de la moitié du stock, soit 14047 tonnes, et les Etats-Unis 8148 tonnes en 2004[2]. D'après ses comptes annuels publiés en juin 2008, la Banque de France détient 2594 tonnes d'or.

L'argent est devenu un métal rare dont le cours boursier a étrangement plongé depuis 2008. Or la production est inférieure d'un tiers à la consommation d'argent par les industries. Et les réserves minières mondiales seront épuisées en moins d'une décennie. CQFD


Hedge funds (Centres Onshore et offshore)

En 2007, près de 10000 hedge funds géraient environ 1760 milliards de dollars dans le monde. Aujourd'hui, les professionnels estiment que 20 à 30% de ces fonds vont faire faillite. Qualifiés de "trous noirs" de la finance, 30 à 50 de ces centres offshore cultivent le secret bancaire et refusent toute demande de coopération avec les administrations fiscales, boursières ou judiciaires de leurs partenaires. La nouveauté de cette crise est que les pertes sont supportées par les états et que les profits semblent transférés dans les paradis fiscaux dits offshore.

Planète Finance[modifier le wikicode]

Jacques Attali estime que les risques de laisser les gens s'endetter sur des valeurs fictives sont la dénonciation de complots, une grande inflation pour faire disparaitre les dettes et des tensions militaires pour contraindre les gens à accepter plus d'austérité et d'impôts.

Certaines critiques suspectent les 3 agences de notation privées Moody's, Standard and Poor's et Fitch Ratings d'avoir côté les titres CDS au plus haut pour se rémunérer sur le montant de l'émission obtenue d'environ 1%. Les agences de notation Fitch Ratings et Moody's estiment que le pourcentage de défaillance sur les dettes d’entreprise devrait atteindre 4 à 5 %[3]

Qui va payer ?[modifier le wikicode]

Nouriel Roubini prédit que la crise financière pourrait coûter $3 600 milliards à l'ensemble des institutions financières faisant affaire aux États-Unis. A titre de comparaison, l'ensemble du système bancaire américain détient environ 1 400 milliards USD en capital[4]. Et Barack Obama programme un plan de relance économique evalué à $1.2 Trillion[5]

Réflexion personnelle[modifier le wikicode]

En effet, un atterrissage en douceur est difficile du fait que :

  1. en occident, des prélèvements sur les marchés financiers sont nécessaires pour payer les nouveaux retraités. Ils sont désormais aussi nombreux que les nouveaux actifs qui entrent sur le marché du travail,
  2. la déflation est favorisée par une nouvelle règlementation du marché des matières premières aux États-Unis d'Amérique,
  3. le prix de l'immobilier reste surévalué par les subventions fiscales et les prises de garantie hypothécaire.
  4. des pays majeurs tels que la Chine ou l'Inde sont non-alignés sur le système financier internationnal. Une solution consisterait à créer une banque centrale pour l'Eurafrasie.

Volume des futures échangés en 2008 ?[modifier le wikicode]

Selon Lyndon LaRouche évalue la valeur nominale des produits dérivés échangés annuellement à travers le monde à 1,4 million de milliards de dollars en 2008, soit 1400 Trillions. Cette bulle boursière continuera de croitre tant que les produits dérivés ne sont pas effacés des livres de comptes[6].

Chronologie de la crise (version longue)[modifier le wikicode]

9 août 2007
La BCE intervient pour enrayer un krash du marché interbancaire en injectant 94,8 milliards d'euros[7]. La FED injecte 24 milliards USD dans le système financier de son pays.
17 février 2008
Le gouvernement britannique annonce la nationalisation de l'établissement de crédit immobilier Northern Rock pour 25 milliards de livres.
16 mars 2008
La 5ème banque d'investissement américaine Bear Stearns est vendue grâce à une aide de la réserve américaine de 30 milliards de dollars.
30 juin 2008
L’OCC déclare que les banques commerciales US possèdent 182 100 milliards de dollars de produits dérivés.
7 septembre 2008
L'état américain prend le contrôle de Fannie Mae et Freddie Mac pour 200 milliards de dollars[8].
15 septembre 2008
Le début de la crise s'est matérialisé aux États-Unis par la mise en faillite de la banque Lehman Brothers. La Chambre des représentants a refusé d'injecter de l'argent public pour enrayer la crise.
16 septembre 2008
La réserve fédérale américaine met sur pied un plan de sauvetage de l'assureur AIG pour 85 milliards de dollars. Trois semaines plus tard, la FED doit lui avancer 37,5 milliards de dollars supplémentaires, bien que AIG manque de transparence sur la gestion de son portefeuille de 447 milliards de dollars de CDS.
30 septembre 2008
Dans l'Union européenne, la banque Dexia, est "mise sous perfusion" par les gouvernements français, belge et luxembourgeois via une augmentation de capital de 6,4 milliards d'euros.
30 septembre 2008
L’OCC précise que JP Morgan Chase détiendrait 43 000 milliards de dollars en produits dérivés et Citigroup 17 500 milliards
3 octobre 2008
Aux Pays-Bas, le plan de sauvetage de Fortis se traduit par le démantèlement du groupe et une nationalisation de 18 milliards d'euros. Aux États Unis, la chambre des représentants vote le plan Paulson de 700 milliards de dollars.
7 octobre 2008
En Espagne, Madrid crée un fonds de 30 milliards d'euros pour soutenir son système bancaire. Les taux interbancaires euribor et libor dépassent le record historique de 5,37% ; de nombreuses banques sont dans l'impossibilité de se refinancer, et donc insolvables de fait.
10 octobre 2008
À la suite de la faillite de Lehman Brothers, quelque 400 milliards de dollars de Credit Default Swaps sont mis en vente à 20 heures. La décote attendue est de 90% et devrait se poursuivre au fur et à mesure des échéances des SWAP.
13 octobre 2008
Les gouvernements des pays de l'Union Européenne annoncent la création d'un fonds de garantie de plus de 1700 milliards d'euros dont 480 pour l'Allemagne, 384 pour le Royaume Uni, 360 pour la France[9], 200 pour les Pays-Bas, 150 pour l'Espagne, 100 pour l'Autriche, 41 pour la Norvège et 20 pour le Portugal. La liquidité des banques est assurée par un plan de 57 milliards de dollars en Norvège et de 271,5 milliards de dollars en Suède. L'Islande a nationalisé ses banques pour sauver son système bancaire domestique. En Irlande, les six banques nationales sont couvertes par un plan de 400 milliards d'euros ($549 milliards). La Russie budgétise une aide de 210 milliards de dollars[10]. Ces fonds seraient mobilisables à des taux d'intérêts compris entre 8,5 et 9% par an.
19 octobre 2008
Une aide de secours de 130 milliards de dollars est votée en Corée du Sud pour offrir une garantie d'état à la dette étrangère et recapitaliser ses firmes financières.
21 octobre 2008
Le règlement des sommes dues sur les contrats d’assurances couvrant la perte de valeur des obligations émises par la défunte banque Lehman Brothers est côté à 8% de leur valeur initiale.
24 octobre 2008
L'ASEAN annonce la création d'un fonds commun de 80 milliards de dollars en prévision d'une nouvelle crise financière d'ici juin 2009. Face aux besoins asiatiques en métaux précieux, de nouveaux accord de Bretton Woods semblent désormais nécessaires.
En visite officielle en Chine, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont confirmé leur intention d'élargir le G8 avec la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Égypte et le Mexique.
29 octobre 2008
La FED ramène le taux directeur de la réserve fédérale américaine à 1%[11].
31 octobre 2008
Les bourses mondiales ont repris du terrain face aux baisses des trois dernières semaines, allant de 9 % à 16 %. Le prix du brut de pétrole a augmenté pour se situer à 67,81 dollars.
10 novembre 2008
La Réserve fédérale américaine sauve, pour la troisième fois, l’American International Group en injectant 29 milliards de dollars. Jusqu'à présent 150 milliards d’argent public ont été nécessaires pour éviter la banqueroute du groupe AIG.
18 novembre 2008
Les cours des actions des quatres banques figurant au CAC 40 se sont effondrés depuis le 10 septembre 2008 : - 40,50 % pour le Crédit agricole, - 35,89 % pour la BNP Paribas et - 46,16 % pour la Société générale. Quant à Dexia, menacée de faillite et sauvée grâce à l'injection de l'argent public, le cours de son titre a chuté - 66,24 % depuis le 9 septembre 2008.
24 novembre 2008
les engagements du gouvernement des États-Unis et de la FED totalisent 7 400 milliards de dollars en soutien à la finance.
9 décembre 2008
Le rendement du « T Bond » américain à trois mois est négatif. L'abondance des liquidités disponibles à court terme fait parier les investisseurs sur une déflation prolongée qui rendrait attractif un rendement de zéro.
12 décembre 2008
Madoff Investment Securities est mis en faillite suite à une fraude pyramidale de 35 milliards d'euros réalisée par Bernard Madoff.
12 décembre 2008
L'Allemagne ne boucle l'émission d'une dette à deux ans de 7 milliards de dollars qu'à hauteur de 87%.
16 décembre 2008
La FED assigne à son taux directeur une marge de fluctuation allant de 0 à 0,25%.
23 décembre 2008
La Securities and Exchange Commission (SEC) donne son accord à LCH.Clearnet Ltd pour opérer aux États-Unis comme chambre de compensation centrale pour des CDS. LCH joue déjà ce rôle en Europe.
20 janvier 2009
Les coûts de protection des dettes souveraines de plusieurs pays de la zone euro - Allemagne, Espagne, Portugal, Autriche, Belgique et Pays-Bas - atteignent des niveaux record sur le marché des dérivés (CDS). Cette hausse intervient après que l'agence Standard and Poor's a dégradé les dettes souveraines de la Grèce et de l'Espagne. Le ministère des Finances précise que l'aide publique aux banques Crédit Agricole, BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Mutuel, la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires s'élèvera à 21 milliards d'euros d'ici la fin du premier trimestre.
30 janvier 2009
La lenteur de la mise en place d'une chambre de compensation européenne des opérations de gré à gré sur dérivés de crédit par la Banque centrale européenne conduit à un monopole des transactions localisé aux Etats-Unis.
10 février 2009
Timothy Geithner annonce un nouveau plan de sauvetage des banques de près de 2000 milliards USD.

Cette rubrique est trop longue. Une synthèse en 1 page est nécessaire --Eurobas 23 février 2009 à 14:49 (UTC)[répondre]

Historiquement, la Société Générale a titrisé une cinquantaine de milliards d'euros de CDS en 2006 ; elle se félicite d'avoir gagné 2,1 milliards d'euros sur ses « credit portfolio management » en 2008. Le portefeuille de BNP Paribas et du Crédit Agricole atteignait une vingtaine de milliards à la même époque en France.

Sollicitation du marché obligataire[modifier le wikicode]

Morgan Stanley estime que les états de la zone euro solliciteront le marché obligataire à hauteur de 631 milliards d'euros en 2008, puis 765 milliards en 2009. Tandis que cette augmentation est d'environ 20%, l'état fédéral américain a prévu de lever 550 milliards de dollars entre octobre et décembre 2008.

Volume des CDS émis actuellement[modifier le wikicode]

Le volume des émissions de CDS en Europe est quasiment nul avec 40 milliards d'euros au premier trimestre 2008, contre près de 130 milliards un an plus tôt. Une grande part de cette "titrisation" est utilisée pour obtenir des financements auprès des banques centrales. Lancé en France courant novembre 2007, le triplement des CFD a été observé en octobre 2008 avec un volume de 5,3 milliards d'euros.

Finances publiques[modifier le wikicode]

Par ailleurs, les finances publiques risquent d'être asséchées sous l'effet de quatre facteurs :

  1. le paiement des intérêts supplémentaires dûs à l'accroissement de la dette,
  2. la déflation salariale qui réduit les cotisations sociales et les recettes de l'impôt sur le revenu,
  3. la baisse de recette de TVA liée à la concurrence accrue des produits à bas prix,
  4. la baisse des recettes de l'impôt sur les bénéfices, induite par la crise financière.


Création monétaire[modifier le wikicode]

Selon le « Prix Nobel » d'économie Maurice Allais, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux-monnayeurs[12]... sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le « cancer » qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété privée[13]. Avec 40 pages de graphiques, il postule que la libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n'est souhaitable que dans le cadre d'ensembles régionaux groupant des pays économiquement, politiquement et socialement comparables[14].

Notionnel des instruments financiers à terme : un exemple avec la BNP Paribas[modifier le wikicode]

Inexistant avant 1997, le montant des encours notionels de dérivés de crédit a atteint 600 milliards en 1999, 4479 milliards mi-2004 et 51095 mi-2007[15].

Dans son rapport financier annuel 2008[16], BNP Paribas précise que "le montant notionnel des instruments financiers dérivés ne constitue qu'une indication de volume de l'activité de BNP Paribas SA sur les marchés d'instruments financiers et ne reflète pas les risques de marché attachés à ces instruments." Le portefeuille de transaction de ces instruments financiers à terme s'élève à 36824 milliards d'euros (dont 34% réalisés au 31/12/2008). La stratégie de couverture par des instruments financiers dérivés (CDS) conclues de gré à gré s'établit à 396 milliards d'euros au 31 décembre 2008.

Selon Solidarité et progrès[modifier le wikicode]

Face à la crise, les États-Unis et l'Angleterre ont officiellement annoncé faire marcher la planche à billets. La création monétaire pour compenser les "titres pourris" des banques est de 21000 milliards de dollars en mars 2009 selon le mouvement LaRouche.

Depuis 18 mois, la BCE a mené une politique d’expansion monétaire et son bilan a augmenté de 40% depuis août 2008. Avec plus de 2000 milliards d’euros, il dépasse même celui de la Réserve fédérale américaine qui compte 2300 milliards de dollars en mai 2009.

La déflation vu par Loïc Abadie de tropicalbear le 2 avril 2009[modifier le wikicode]

Aux USA (statistique Z1 de la FED), la masse de dette atteint désormais 52592 milliards de $, ce qui représente la somme ... de 700 000$ par ménage standard (un couple avec deux enfants), ou encore 370% du PIB US (le pic associé à la crise de 1929 était de 160% environ en début de crise, et un peu plus de 260% après 3 ans de crise à cause de l'effondrement du PIB associé)."

Nota: Désolé pour ceux qui pourchassent un "néo-libéralisme", mais les faits et les chiffres sont implacables, nous vivons bien actuellement dans des économies plus étatisées que jamais...à une notable exception près, la Chine, dont le poids de l'état est passé de 90% à moins de 40% au cours des dernières décennies, et qui a réalisé la plus forte expansion économique de toutes les grandes économies.

L'appel à une constitution pour l'économie de Gilles Bonafi[modifier le wikicode]

Selon l'agence Bloomberg, l'ensemble des dépenses, prêts et garanties offerts par l'Etat américain atteignent désormais les 12.800 milliards de dollars (PIB des USA : 14 000 milliards). Boursier.com 31/03/2009. [...] On apprend ainsi que la situation des prêts immobiliers est devenue incontrôlable avec 10 % de défaillances et surtout 694 056 procédures de saisies en cours au 4ème trimestre 2008. Vous pouvez d’ailleurs avoir le résumé de ces chiffres en consultant le tableau page 13 du rapport dont voici le lien : http://www.occ.treas.gov/ftp/release/2009-37a.pdf. [...] D’ailleurs, un américain sur dix reçoit une aide en bons d’alimentation (Reuters du vendredi 3 avril) et 5,1 millions d’emplois ont été détruits depuis le début de la récession selon le journal Le Monde du vendredi 3 avril. [...] Paul Krugman, prix nobel d’économie : « J’ai l’impression qu’elle [l’administration, ndlr] ne cherche qu’à gagner du temps au lieu d’admettre la réalité des pertes essuyées par les banques et de faire ce qui est nécessaire pour nettoyer ce foutoir. » Il ose même une phrase digne d’un théoricien du complot : «Le problème est que nous avons une administration qui va chercher conseil chez ceux qui ont créé cette crise». Source : Libération.fr du 15 avril 2009. [...]

Il faut le rappeler, le dollar était à l’époque convertible en or (35 dollars l’once). Jacques Rueff, économiste, et surtout clairvoyant, avait alors déclaré que c’était pour le monde « le secret d’un déficit sans larmes. » Puis, par étapes successives, le dollar a cessé d’être convertible en or (1971), pire encore, il est devenu « flottant » (1973), c'est-à-dire déconnecté de toute réalité économique. [...] Or, le 18 mars 2009 (« le jour où le dollar est mort ») la FED (banque centrale US) a décidé de racheter des bons du trésor, ce qui revient à monétiser la dette. [...] J’ai expliqué dans mes quatre précédents articles que les monnaies nationales étaient en phase avancée de destruction (dollar, livre sterling par exemple) et que de nouvelles monnaies continentales (dollar nord-américain, Acu pour l’Asie, Sucre pour l’Amérique du sud, l’Arabo lancé par le Conseil de Coopération du Golfe), virtuelles dans un premier temps, étaient en train de naître. [...]

Le 19 février 2009, le quotidien du peuple (People’s Daily) annonçait que « la Chine autorisait les pays en déficit commercial avec elle à produire des obligations en yuans (et non en dollars). » Elle a de plus signé un accord avec l’Argentine lui permettant de payer en yuan et « a conclu des accords d’échange de devises d’une valeur totale de 95 milliards de dollars, avec la Malaisie, la Corée du Sud, Hong Kong, la Biélorussie, l’Indonésie, et maintenant l’ Argentine ». Source : China Economic Review du 31 Mars 2009. L’AFP, le 26 mars, a affirmé « qu’un groupe d'experts de l'ONU dirigé par l'économiste américain Joseph Stiglitz a préconisé un nouveau système monétaire international pour remplacer l'actuel, basé sur le dollar. [...]

Georges Soros a confirmé : « la monnaie américaine pourrait finalement être remplacée comme devise mondiale de réserve, éventuellement par les Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international ». Source : Reuters le 06 avril 2009. [...] Les DTS ont été créés en 1966 par le FMI en complément des réserves officielles des pays membres, c’est un droit qui permet de « tirer » des devises. Les DTS sont déterminés en fonction d’un panier de valeur de 4 monnaies : le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling. Il manque donc le yuan et le rouble. Or, le 28 mars 2009, l’agence Reuters nous apprend que « la Russie est favorable à une extension du droit de tirage spécial (DTS) du Fonds monétaire international afin qu'il inclue le rouble, le yuan et l'or. » Il faut rappeler que de par son fonctionnement, le droit de tirage spécial favorise celui qui fournit les liquidités : la Chine devrait donc logiquement devenir un acteur majeur de cet instrument monétaire. [...] Ce système est appelé à être provisoire et comme l’Ecu, monnaie virtuelle qui s’est transformée en euro, nous aurons dans un premier temps des monnaies continentales (Sucre, Acu, etc) qui deviendront réelles pour, au final, être regroupées au sein d’une monnaie unique mondiale dont plusieurs noms circulent (Global, Phoenix, Terra). [...]

Concernant l’arrestation de Bernard Madoff. Il est très étonné lui-même des accusations de monstre lancées contre lui. Sa ligne de défense est simple et elle devrait vous en dire long sur notre système économique. Il a ainsi déclaré que l’économie mondiale était une vaste pyramide de Ponzi et qu’il ne comprenait pas pourquoi il devenait le bouc émissaire d’un système alors qu’il en était le révélateur. Ce système qui fonctionne sur la dette et la captation par quelques-uns de l’essentiel des intérêts impose au fil des ans d’élargir la base de crédit. Et, lorsque l’on commence à prêter à des gens qui ne peuvent rembourser, le système s’écroule. Le chômage va donc exploser, les retraites se transformeront en revenu minimum, la sécurité sociale sera réservée à quelques-uns. Dans les pays pauvres, on mourra de faim par millions. La solution classique consiste à provoquer un gros conflit mondial, ce qui permet de se débarrasser des chômeurs et des stocks d’armes et ensuite de reconstruire. Paul Jorion, sur son blog, réfléchit à l’élaboration d’une constitution pour l’économie qui se ferait sur le net et accessible par tous comme Wikipedia...

Divers[modifier le wikicode]

Selon les derniers chiffres, les autorités américaines ont consacré 12 000 milliards de dollars à des subventions, des gratuités et autres renflouages." Source par Bill Bonner Lundi 16 Mars 2009 La Chronique Agora.

"Rien qu'aux Etats-Unis, la facture de la bataille contre la correction se monte à 14 000 milliards de dollars environ, d'après nos calculs. Cela ne comprend pas seulement les sommes réellement dépensées... mais également les garanties de la Fed et les rachats d'actifs toxiques"Bill Bonner Vendredi 03 Avril 2009 La Chronique Agora.

"Je ne connais pas les chiffres pour l'Angleterre mais le PIB étant 5 fois moindre, on peut supposer environ 2000 milliards de dollars car les problèmes sont identiques." Gilles Bonafi

Selon l'AFP, le conseil de la Banque centrale européenne (BCE) va acheter pour environ 60 milliards d'euros d'obligations "sécurisées" en euro, a annoncé Jean-Claude Trichet. Les modalités techniques de ces achats seront dévoilées après la prochaine réunion du 4 juin. Lors de la réunion du 07/05/2009, le conseil a décidé d'abaisser d'un quart de point le principal taux directeur, tombé à un nouveau plancher historique de 1%.

La BCE suit le chemin pris par ses grandes homologues américaine et britannique qui ont déjà lancé des programmes d'achats de titres de créance pour stimuler leurs économies.

Ordre du jour au G20 d'avril 2009[modifier le wikicode]

Certes, la mondialisation favorise les plus forts qui refusent de payer des taxes. Par contre, les plus faibles sont moins mobiles et subissent les lois. Mais qui est capable d'avoir une vision globale d'un marché aujourd'hui ? personne. C'est totalement impossible car un volume significatif de titres et de dérivés (swaps ou futures) circulent ou sont détenus dans des places "off shore" (paradis fiscaux).

G20: 2 points on the agenda

  • Les commissions sur marge sont utilisée par toutes les corporations mondiales via les paradis fiscaux (Exemple : le prix de la banane, qui est vendu 3 centimes le kilo en Afrique et, après avoir "transité" par plusieurs paradis fiscaux arrive à plus d'un euro sur nos étales en France).
  • L'agonie du dollar comme monnaie internationale est au cœur de la crise financière.


Angela Merkel pour le franc parler[modifier le wikicode]

Interrogée sur l'échec d'un placement de bons du trésor anglais auprès des investisseurs cette semaine, Angela Merkel a répondu : « Cela nous montre que les états ne peuvent pas éternellement vivre à crédit". [...] « It isn't just that the banks took over too many risks. Governments allowed them to do so by neglecting to set the necessary [financial market] rules and, for instance in the US, by increasing the money supply too much"

Suite de l'appel à une "constitution pour l'économie" par Gilles Bonafi[modifier le wikicode]

Le 02 avril, en plein G20, les USA ont changé leurs normes comptables ce qui va permettre d’après Robert Willens, un ancien directeur de Lehman Brothers Holdings Inc. d’améliorer le bilan des banques de 20 %. Un « miracle » a donc eu lieu qui permet désormais aux entreprises financières de fixer elles-mêmes le prix de leurs produits financiers (car il n’y a plus d’acheteurs) et tout cela sous la contrainte et les menaces. Arthur Levitt, ancien président de la SEC a dit :

« ce qui me perturbe le plus à propos de l’initiative de la FASB (l’organisme qui fixe les règles en matière de comptabilité, à l’origine de la nouvelle réglementation) est qu’elle semble résulter de menaces indignes de membres du Congrès, qui sont redevables à des représentants d’entreprises ». Source : Bloomberg du 29 mars 2009 : « Mark-to-Market Lobby Buoys Bank Profits 20% as FASB May Say Yes ».

Le marché des métaux précieux[modifier le wikicode]

Les manipulations à la baisse des cours du marché des matières s'observe particulièrement sur les métaux précieux (or et argent). Les leaders de ce marché savent acheter de gros volumes en lissant les cours de bourse grâce aux futures. Comme exemple, Buffett aurait acheté en octobre 2008 1 million d'once d'argent (un équivalent supérieur aux millions de pièces de 5 francs en Argent frappées dans les années 60 en France) ; tandis que le cours officiel de l'Argent restait stable (cours à -20% depuis janvier 2008 !). Force est d'observer que l'Inde détient parmi les plus fortes réserves d'Argent depuis les années 80.

The main argument of the commentary to be that "four or fewer traders controlling 72.5% or more of either the long side or short side of any regulated commodity futures market is a de facto manipulation."

  1. Certes, la finance internationale connait une crise de défiance qui a décuplé en moins de 12 mois. Mais à l'inverse, la confiance dans les articles sous licence Gnu Free Documentation Licence est telle qu'ils décuplent tous les 18 mois. Ainsi, vous pouvez compter plus de 15 millions sur Wikipédia et 5 millions sur Wikia en 2008.
  2. L'or des Banques Centrales, situation à mi-avril 2004
  3. Nouvelle solidarité du 23 janvier 2009, Larouche dialogue avec l'équipe de transition d'Obama, p.19
  4. Blommberg news : Roubini Predicts U.S. Losses May Reach $3.6 Trillion
  5. Time, january 26, 2009, One. Trillion. Dollars., p.16
  6. Nouvelle solidarité du 23 janvier 2009, Larouche dialogue avec l'équipe de transition d'Obama, p.8
  7. La trahison des économistes, Jean-Luc Gréau, Ed. Gallimard, 2008
  8. Selon Progrès et Solidarité, le montant des CDS de Fannie Mae et de Freddie Mac serait compris entre 200 milliards et 500 milliards de dollars.
  9. Vidéo sur les 360 milliards d'euros expliqués par Christine Lagarde.
  10. Force est de comparer que les pays de la zone euro mettent 20% de leur PIB en liquidités à la disposition de leurs banques, tandis que les USA injectent moins de 8%.
  11. Le taux d'intérêt de la FED a dépassé 5% pendant l'euphorie immobilière américaine. Or, Maurice Allais et Edmund Phelps ont démontré que la consommation ne peut être maximisée que lorsque le taux d'intérêt est égal au taux de croissance.
  12. La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999.
  13. Attention à la disparité de la dette des ménages: elle est supérieure au PIB aux Etats-Unis, d'environ 50% en France et 30% en Italie.
  14. La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance, Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 2007.
  15. Finance internationale, Philippe d'Arvisenet (préface de Michel Pébereau) Editions Dunod, 2008, p181.
  16. page 298