Au sommet de l'OTAN, l'adhésion de l'Ukraine sera au centre des débats

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Le drapeau de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.

Publié le 2 avril 2008
Ce mardi s'ouvre, à Bucarest, la plus grand rassemblement de l'histoire de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) avec près de 60 chefs d'États. Ce sommet, qui doit durer deux jours, s'annonce difficile devant les divergences des membres quant à l'accession de l'Ukraine et de la Géorgie au statut de candidat à l'entrée dans l'organisation.

Outre la question des nouveaux membres, ce sommet auquel participent le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies et le président de la Commission européenne, doit également discuter de l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan et tenir avec le président russe Vladimir Poutine un Conseil OTAN-Russie qui s'annonce délicat.

C'est George W. Bush, le président des États-Unis d'Amérique qui a, il y a quelques jours, ouvert les feux en annonçant sa volonté de proposer la Géorgie et à l'Ukraine comme futurs candidats, avec le soutien des anciens pays du bloc de l'Est qui ont rejoint l'OTAN. Le 10 mars déjà, la chancelière allemande Angela Merkel exprimait des réticences sur cette idée. Elle a été rejointe hier par le Premier ministre français François Fillon qui juge que cette ouverture est encore prématurée, en particulier devant l'inflexibilité de la Russie sur cette question.

En effet, si depuis 1990 la Russie a du accepter que 11 pays se trouvant autrefois dans sa zone directe d'influence rejoignent progressivement l'Alliance atlantique, « l'entrée de l’Ukraine dans l’Otan entraînera une crise profonde dans les relations Russo-ukrainiennes », selon une déclaration du ministre des Affaires étrangères russes. Valdimir Poutine semble en effet faire de cette adhésion une affaire de principe, allant même jusqu'à déclarer en février dernier qu'il n'hésiterait pas à « pointer ses missiles » vers l'Ukraine en cas d'adhésion.

Hier, le président George W. Bush a rencontré pour la première fois son homologue ukrainien Victor Iouchtchenko pour l'assurer des son soutien sur sa demande d'adhésion. Cette demande, qui est combattue par une partie de la population ainsi que par l'opposition, avait été bloquée au Parlement pendant plus d'un mois. D'importantes manifestations anti-OTAN ont été organisées à Kiev et dans les grandes villes du pays pour accompagner hier cette visite.

Dans les autres sujets à l'ordre du jour, la Croatie et l'Albanie devraient eux se voir accepter dans l'Alliance sans discussions, ce qui ne sera pas le cas de la Macédoine, pour qui la Grèce a fait appel à son droit de véto.

Sources