Arsenaux nucléaires : Obama souhaiterait-il désarmer la Russie ?

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Publié le 5 février 2009
Selon des sources non officielles, l'administration du président Barack Obama souhaiterait réduire de 80 % les arsenaux nucléaires de la Russie et des États-Unis, ce qui pourrait mettre Moscou dans une situation délicate, lit-on jeudi dans le quotidien RBC Daily.

Les experts estiment que ne disposant que de mille ogives nucléaires, la Russie sera incapable de percer le bouclier antimissile américain et restera sans défense face à la Chine.

Selon le représentant permanent de la Russie auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, la réduction du nombre des ogives nucléaires doit être examinée conjointement au problème du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est. « On ne peut proposer de diminuer le nombre total des ogives et construire simultanément à proximité des frontières russes des installations capables de détruire ces ogives », fait-il remarquer. Mille ogives sont insuffisantes pour surmonter l'ABM américain existant, souligne M. Rogozine.

« Le nombre d'ogives proposé par Barack Obama ne suffit pas à la Russie pour garantir la dissuasion nucléaire face aux États-Unis », confirme Alexandre Khramtchikhine, expert de l'Institut d'analyse politique et militaire. Les Américains seraient en mesure de mettre hors service l'arsenal réduit de la Russie sans même recourir à leur propre armement nucléaire. « Les États-Unis pourraient détruire les missiles ensilés, qui sont l'élément principal des forces nucléaires russes, avec des frappes non nucléaires de haute précision », explique l'expert. « Et les missiles que la Russie arrivera à lancer seront interceptés par l'ABM américain ».

La réduction de l'arsenal nucléaire rendra la Russie vulnérable non seulement face aux États-Unis, mais aussi face à la Chine. Les forces nucléaires chinoises sont principalement constituées de missiles à moyenne et courte portée (moins de 600 km) Dong Feng qui ne représentent pas un danger pour les États-Unis, mais sont en mesure de frapper la Russie.

À la suite de la réduction proposée par Obama, la Russie ne sera plus en mesure d'infliger des dommages irréparables à la Chine et sera donc contrainte de renoncer à la dissuasion nucléaire face à Pékin. « La supériorité incontestable des Chinois en nombre des troupes, multipliée par la faible vulnérabilité de l'armée chinoise concernant les pertes humaines, pourrait inciter Pékin à résoudre les problèmes territoriaux avec Moscou par des moyens militaires », souligne M. Khramtchikhine.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Arsenaux nucléaires: Obama souhaiterait-il désarmer la Russie? (RBC Daily) » datée du 5 février 2009.

Sources