Allemagne : la prévision de croissance revue à la hausse pour 2011

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La publication de ces chiffres est l'occasion de faire le point sur cette économie qui reste la première européenne.

Publié le 14 avril 2011
Le ministère de l'Économie a rendu public des chiffres relevant la prévision de croissance économique pour 2011 à 2,6 %, contre 2,3 % précédemment, et qui devrait progresser de 1,75 % en moyenne chaque année jusqu'à 2015. Jeudi dernier, les plus importants instituts de recherche économique allemands estimaient que l'économie allemande progressera de 2,8 % en 2011, révisant à la hausse leurs précédentes estimations du mois d'octobre à 2 %. Le gouvernement a précisé que le raffermissement de la consommation devrait soutenir l'expansion. En outre, Berlin maintient la perspective pour 2012 à + 1,8 % et la création de 600 000 emplois, rapporte Der Spiegel.

« La faiblesse quasi traditionnelle de la consommation intérieure allemande a été surmontée. La croissance de la consommation privée dépasse significativement celle des décennies précédentes », écrit le ministre de l'Économie Rainer Brüderle dans un communiqué. Fortement touché après la crise de 2009 par sa forte dépendance commerce extérieur, l'économie allemande a rebondi l'an dernier allant jusqu'à battre un nouveau record d'augmentation post-réunification en s'établissant à + 3,6 %. Contrairement aux prévisions initiales, la tendance se poursuit cette année. « La demande intérieure se renforce de plus en plus », a commenté lors d'une conférence de presse le ministre de l'Économie, se félicitant de ce que « cela rend notre économie plus résistante ». « Au vu de l'évolution des prix des matières premières, des catastrophes au Japon et de la crise de la dette pas encore surmontée en zone euro, cela va nous servir », a-t-il continué.

Et justement, les instituts de recherche économique estimaient également jeudi dernier que la hausse des cours du pétrole, les troubles dans le monde arabe et la crise budgétaire européenne représentent des menaces pour l'économie allemande. D'autre part, ils se tablent sur un taux d'intervention de la Banque centrale européenne à 2 % d'ici la fin 2012 alors que celle-ci vient tout juste, jeudi dernier, de relever d'un quart de point ses taux directeurs, de 1 % à 1,25 %. Ils se montrent cependant plus optimistes pour le déficit public qu'ils évaluent en 2011 à 1,7 % du PIB[1] et pour 2012 à 0,9 %. L'an dernier, le déficit s’établissait à 3,3 %, soit tout juste supérieur au seuil de 3 % imposé par le Pacte européen.

Concernant le nombre de chômeurs, autre indicateur économique important, il tombera à 2,9 millions en 2011, puis 2,7 millions en 2012 selon les chiffres du gouvernement alors que les instituts tablent eux en moyenne sur 2,89 millions de chômeurs en Allemagne en 2011, soit un taux de chômage de 6,9 %, puis 2,71 millions en 2012, soit 6,5 % de la population active sans emploi. Quant au taux d'inflation, il devrait ressortir à + 2,4 % en 2011, puis ralentir à + 1,9 % l'an prochain toujours selon le gouvernement alors que les institutions anticipent en moyenne un taux d'inflation de 2,4 % en 2011 et de 2 % en 2012.

Signe de sa satisfaction, Rainer Brüderle a déclaré que le gouvernement allemand a besoin de recouvrer dès que possible les participations qu'il a prises dans des banques du pays pendant la crise financière car selon lui « s'il ne pleut plus, vous fermez votre parapluie ». L'Allemagne détient notamment une participation lui conférant 25 % des droits de vote dans Commerzbank et est devenu propriétaire à 100 % d'Hypo Real Estate mais détient également des participations dites « silencieuses », car elles n'accordent pas de droits de vote, toujours dans Commerzbank mais aussi Aareal Bank et WestLB.

Notes

Voir aussi

Sources