Allemagne : l'ancien chancelier Gerhard Schröder accuse la Géorgie dans le conflit sud-ossète

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Gerhard Schröder

Publié le 16 août 2008
Les hostilités qui ont éclaté le 8 août dernier dans le Caucase ont été provoquées par « l'invasion géorgienne de l'Ossétie du Sud », a estimé l'ex-chancelier allemand, Gerhard Schröder, chef du conseil des actionnaires du consortium Nord Stream, dans une interview que le journal allemand Spiegel publiera lundi prochain.

M. Schröder a qualifié le président géorgien Mikhaïl Saakachvili de « joueur frénétique » et a mis en garde contre l'admission rapide de la Géorgie à l'OTAN, lit-on samedi dans l'annonce de l'interview dans Spiegel online.

Selon l'ex-chancelier allemand, « les chances de Tbilissi d'adhérer à l'Alliance de l'Atlantique Nord ont été repoussées par les derniers événements ».

Lors du sommet otanien d'avril dernier à Bucarest, les membres de l'Alliance n'ont pas accédé à la demande de la Géorgie et de l'Ukraine d'intégrer le Plan d'action pour l'adhésion (MAP) établi par l'OTAN, en remettant l'examen de cette question à décembre prochain.

M. Schröder salue l'intension du gouvernement allemand de participer à une mission de maintien de la paix de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ossétie du Sud et Abkhazie, mais à condition que la Russie l'accepte explicitement. Cette semaine, l'OSCE a décidé d'augmenter de 200 à 300 hommes le nombre de ses observateurs militaires en Géorgie.

« Mais si la mission y est envoyée sans l'aval explicite de la Russie, je ne voudrais pas que des soldats allemands y participent », a dit l'ex-chancelier allemand, cité par Spiegel online.

« M. Schröder a manifesté (dans l'interview) sa parfaite conviction que la Russie ne menait pas de politique d'annexions dans le Caucase », dit l'annonce.

Il ne croit pas, non plus, correct de renoncer à la conception du partenariat stratégique entre Berlin et Moscou à cause des derniers événements.

« Je n'apprécie pas du tout les tentatives de diaboliser la Russie. Je considère la Russie comme une partie de l'Europe », a indiqué l'ex-chancelier allemand.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Caucase: l'ex-chancelier allemand accuse Tbilissi de l'aggravation de la situation » datée du 16 août 2008.

Sources