Allemagne : croissance record en 2010 depuis la réunification

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Le port de Hambourg, plus grand port de commerce d'Allemagne et 3e d'Europe

Publié le 2 janvier 2011
D'après des déclarations du ministre de l'Économie, Rainer Brüderle, l'Allemagne aurait connu en 2010 une croissance record depuis la réunification en 1990, alors que l'hypothèse initialement retenue par le gouvernement était de 1,4 %, avant d'être revue en nette hausse en octobre dernier. En 2006, précédent record post-réunification, la croissance avait atteint 3,4 %.

« En dépit de la sévérité de l'hiver, nous pouvons supposer que nous aurons une croissance record en 2010 », a déclaré le ministre en évoquant la vague de froid et les fortes chutes de neige qui ont pénalisé l'activité économique en décembre. Le ministre n'a cependant pas confirmé les informations relayées par plusieurs médias allemands qui indiquent 3,4 % d'augmentation du PIB[1] pour l'année écoulée.

Cette année de reprise fait suite à la récession de 2009, où l'économie allemande s'était contractée de 4,7 % du fait de la crise mondiale. Le ministre a ajouté qu'il s'attendait à ce que cette tendance solide se poursuive en 2011 : « […] Nous avons toutes les raisons d'être optimistes pour 2011. Si nous retroussons nos manches, nous pourrons nous rapprocher du plein emploi », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le taux d'inflation, autre indicateur économique important, s'est accéléré au mois de décembre de 1,7 % en rythme annuel, après une hausse de 1,5 % le mois précédent, pour un taux d'inflation annuel à 1,1 % selon les données préliminaires publiées mercredi dernier par l'Office fédéral des statistiques. D'un mois à l'autre, les prix à la consommation ont crû de 1,0 %, après 0,1 % en novembre, soit la plus forte hausse depuis décembre 2004. Quant à l'inflation dans le reste de l'Europe, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH[2]) a lui progressé de 1,2 % sur un mois en décembre et de 1,9 % sur un an, se rapprochant ainsi de l'objectif de la Banque centrale européenne, qui vise une inflation proche de 2 % tout en restant inférieure à ce plafond.

La principale préoccupation du gouvernement et de ses voisins semble rester l'euro qui à partir du début de l'année 2010, avec le déclenchement de la crise de la dette grecque, puis de la crise irlandaise, a fait entrer la zone euro dans une période de turbulence qui engendre de nombreux débats tant sur la gouvernance de la zone, que sur les politiques économiques à suivre, voire sur la pérennité de la zone elle-même. « L'Europe se trouve ces mois-ci au milieu d'une épreuve cruciale. Nous devons renforcer l'euro », qui est « la base de notre prospérité » a déclaré la chancelière Angela Merkel lors de son discours de vœux télévisés rejoignant ainsi celui de Nicolas Sarkozy.

Notes

Sources