Afghanistan : les talibans accusent les deux otages français d'être des espions

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Des talibans en 2001.

Publié le 1er janvier 2011
Un porte-parole des talibans a déclaré aujourd'hui que le gouvernement français « ne prête pas attention » aux exigences des talibans pour libérer les deux journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qu'ils retiennent en otages depuis plus d'un an. Ils accusent les deux journalistes français d'être des espions.

« Nous avons présenté nos conditions et nos exigences il y a déjà un an au gouvernement français en échange de la libération des otages français. Ce sont des exigences très simples et très faciles à remplir, mais malheureusement ils n'ont pas prêté beaucoup d'attention à nos conditions » a déclaré Zabihullah Mujahid à l'AFP. Si les autorités françaises « avaient accepté nos conditions, [les otages] auraient déjà été libérés » a-t-il poursuivi, qualifiant le gouvernement français d'« irresponsable » en refusant de dévoiler leurs revendications.

Zabihullah Mujahid a aussi accusé les deux journalistes de France 3 d'être des espions, prétendant qu'ils avaient été capturés parce qu'ils « collectaient du renseignement » dans une zone contrôlée par les talibans. « Les informations qu'ils collectaient n'étaient pas des informations dont un journaliste a besoin. Les informations qu'ils récoltaient étaient plus dans l'intérêt d'agences d'espionnage » a-t-il expliqué. « Ils ont été "arrêtés" pour deux raisons: premièrement, ils ne nous ont pas contactés […] et s'étaient rendus dans la zone sans notre permission. Deuxièmement, il étaient en train de récolter des informations qui tenaient du renseignement ».

Le ministère français des Affaires étrangères a « catégoriquement » réfuté « l'accusation d'espionnage absurde » portée par « un soi-disant porte-parole taliban » précisant que les deux hommes avaient été enlevés « dans l'exercice de leur profession » alors qu'« ils effectuaient un reportage ».

Le 21 décembre dernier, la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, avait évoqué « des démarches entreprises notamment par le gouvernement afghan », espérant qu'elles permettraient la libération des otages « dans de très brefs délais ». De son côté, le Quai d'Orsay affirme que « depuis un an, les discussions se poursuivent sans relâche pour permettre à nos compatriotes de retrouver leurs familles sains et saufs ».

Les deux journalistes sont désormais retenus comme otages depuis 368 jours.

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