Affrontements mortels dans le nord du Liban

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Publié le 20 mai 2007
De violents affrontements ont fait 39 morts au Liban, à proximité de la ville de Tripoli dans le nord du pays et près du camp de réfugiés palestiniens Nahr Al-Bared. 22 soldats libanais et 17 combattants du groupe extrémiste palestinien Fatah Al-Islam auraient été tués.

Tout a commencé samedi quand la police a investi un appartement occupé par des militants du groupe à Tripoli, elle y recherchait les auteurs du braquage d'une banque, la veille, braquage après lequel les voleurs sont partis avec 125 000 $ (92 750 €). Les militants ont riposté, et l'accrochage, qui a gagné les alentours, a duré tout l'après-midi.

Les militants ont ensuite pris le contrôle de positions de l'armée libanaise à l'entrée du camp de Nahr Al-Bared. Dimanche, les combats continuaient aux abords du camp d'où s'élevait une épaisse fumée. L'armée libanaise, y a dépêché des renforts et a pilonné les positions des combattants palestiniens à coups d'artillerie. Tripoli n'avait pas connu de telles violences depuis 20 ans, lors de la guerre du Liban.

Carte du Liban

Le Fatah Al-Islam, est un groupuscule extrémiste palestinien venant du groupe prosyrien Fatah-Intifada qui s'est séparé dans les années 80 du Fatah de Yasser Arafat et est qui est basé en Syrie. Certains responsables politiques libanais considèrent que le Fatah Al-Islam est désormais un groupe sunnite extrémiste lié à Al-Qaida, tandis que d'autres estiment qu'il agit pour les services de renseignement syriens. Le gouvernement le soupçonne d'avoir perpétré en février un attentat ayant fait trois morts dans une banlieue chrétienne de Beyrouth.

Le premier ministre Fouad Siniora a déclaré dimanche que le Fatah Al-Islam tentait de "porter atteinte à la paix civile". Il a ensuite ajouté que "les coups portés par le Fatah al-Islam contre l'armée libanaise sont un crime prémédité et une tentative dangereuse de déstabilisation". Le chef de la majorité parlementaire antisyrienne, Saad Hariri, a appelé au calme et affirmé son soutien à l'armée. Un député du nord du pays a accusé la Syrie de vouloir maintenir le Liban dans un état de tension "alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se prépare à voter une résolution créant un tribunal spécial pour juger les assassins du dirigeant libanais Rafic Hariri".

Sources

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