Aller au contenu

Madagascar : Andry Rajoelina nomme sa Première ministre

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Localisation de Madagascar
Andry Rajoelina, en novembre 2008

Publié le 19 décembre 2009
Le dirigeant malgache Andry Rajoelina a nommé unilatéralement, hier, son premier ministre. Selon un décret de la présidence, Cécile Manorohanta est désignée « chef du gouvernement de la transition ». Celle-ci occupait jusqu'à présent les fonctions de vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur.

Un autre décret annule la nomination d'Eugène Mangalaza, désigné le 6 octobre dernier au terme d'un accord de partage de pouvoir entre les quatre principales mouvances malgaches : celles de M. Rajoelina, du chef d'État déchu Marc Ravalomanana et des ex-présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

Mme Manorohanta appartenait au parti du président évincé. Elle avait démissionné de son poste de ministre de la Défense en février 2009 après la violente répression d'une manifestation, qui avait fait une quarantaine de morts devant le palais présidentiel.

M. Ravalomanana avait été contraint de quitter le pouvoir le 17 mars sous la pression. Il avait cédé ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les avait remis à M. Rajoelina, alors maire d'Antananarivo.

La nomination unilatérale de Mme Manorohanta intervient trois jours après qu'Andry Rajoelina eut annoncé la tenue de législatives le 20 mars dans le pays, là aussi en contradiction avec l'accord de Maputo.

Le dirigeant de Madagascar avait pris cette décision après la tenue d'un nouveau cycle de négociations — qu'il avait boycotté — à Maputo entre les trois autres mouvances sur le partage des postes au sein des institutions de la transition. M. Rajoelina avait alors jugé désormais « impossible de travailler en cohabitation avec ces trois autres mouvances pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale ».

Les délégués des trois mouvements politiques avaient été empêchés de rentrer au pays par les autorités malgaches. Bloqués à Maputo, puis à Johannesburg, ils n'ont pu finalement revenir à Antananarivo que vendredi.

Source